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Le premier double live est toujours un évènement dans la vie d’un groupe, d’abord il constitue une sorte d’aboutissement artistique, mais il remplit également à merveille le rôle de best of, donnant en plus à l’auditeur une idée des capacités scéniques du groupe ! Dans le cas d’Edguy, cet aboutissement s’est longtemps fait attendre, vu que c’est après quatre albums studios et prés de dix ans d’existence que sort enfin ce Burning Down The Opera. Et les Allemands ne nous ont pas déçus !  Edguy a toujours été un groupe populaire dans l’hexagone, ce qui est plutôt rare dans le monde du métal ! Et comme pour rendre justice à la ferveur du public de l’Elysée Montmartre, c’est dans cette salle mythique de notre belle capitale que sera enregistré la totalité de ce double live. Sans doute une première dans l’histoire de notre musique, une chance inespérée pour notre plus grand plaisir ! Les moyens sont là, le son est impeccable, chaque instrument est rendu à sa juste valeur, l’ensemble retranscrit fidèlement l’ambiance de folie du concert, la puissance du jeu des Allemands et l’impressionnante performance scénique de ce diable de Tobias Sammet. Rien ne semble pouvoir l’arrêter, nullement usé par ses récents efforts studio, il se livre sans compter à de multiples concours de hurlements avec son public. Ne lésinant ni sur l’effort, ni sur les vannes miteuses pour fait monter la sauce! Cela sans oublier bien sur un niveau de chant excellent, qui n’a rien à envier a celui qu’il atteint en studio. Bien qu’on imagine a quel point Toby doit capter l’attention du public, la prestation des autres membres du groupe est plus qu’honorable, les deux gratteux assurant un énorme travail, nous gratifiant de soli particulièrement inspirés et de quelques improvisations bienvenues, en particulier sur le grand moment du concert, la mythique «The Pharaoh». Un petit clin d’œil également au cogneur attitré du groupe Felix Bohnke, qui nous livre en milieu de concert un excellent solo «Solitary Bunny» … le genre de chose qui ne s’apprécie qu’en live !!! Le disque ayant été enregistré durant le «Mandrake World Tour», il est logique que la set-list fasse honneur à l’album correspondant, avec la bagatelle de cinq morceaux, on pourra regretter l’absence de chansons du récemment réédité The Savage Poetry, mais qu’importe ! Après une envoûtante intro symphonique (qui nous rappelle que l’«Avantasia» n’est pas très loin), c’est la puissante «Fallen Angels» qui se charge d’ouvrir les hostilités, immédiatement suivie par «Tears Of A Mandrake», et l’indispensable «Babylon» qui lance définitivement un concert qui s’annonce anthologique ! Outre les jeux de scènes hilarants de Tobias sur «Headless Game» et «How Many Miles», on appréciera la version rallongée de «The Pharaoh» (plus de quinze minutes tout de même). Ou encore les deux morceaux du metal opera «Inside» et «Avantasia» accueillis avec ferveur ! Les hits sont nombreux, «Painting On The Wall», «Wings Of A Dream» issus du premier album, la décalée «Save Us Now» et la très Europe «Vain Glory Opera». Tout est là pour que cette soirée reste dans les mémoires, et vu la débauche d’énergie du public parisien, cela valait bien le coup d’être immortalisé sur un double live !  On repensera à cette soirée, à ce show d’anthologie donné par les Allemands, les refrains mythiques de «How Many Miles» et de «Out Of Control» resteront longtemps gravés dans les esprits ! Cependant un regret me tiraille, celui de ne pas avoir pu en être, celui d’avoir loupé ça ! Edguy repassera à l’Elysée Montmartre, pour des concerts tout aussi mythiques, mais cette fois, j’en serrai !  SMAUG...

0 Comments 09 avril 2005
Whysy

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