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Vous aimez le métal sidérurgiste, acéré et classique qui arrache les clous des vestes des petits clous?? Attention amis lecteurs, je ne parle pas du retour en grâce très actuel de formations néo-Heavy Métal rétro qui pullulent avec bonheur(White Wizzard, Enforcer, Holy Grail, Skull Fist..) en réaction à la vacuité conformiste d’une scène  dont l’agitation fébrile cache de moins en moins sa perpétuelle uniformisation. Non, je veux évoquer avec vous, les vrais, les « truer than true" , les poilus-bikers qui respirent l’authenticité, les vieux de la vieille qui ont commencé dans les années 1980 et qui contre vent et marées ont continué à faire du métal old school. Reste -t-il encore une place pour ces formations alors que le XXIième siècle est déjà entré de plein pieds dans sa deuxième décade? Rien n’est moins sûr mais tant qu’il restera de l’intégrité dans le métal,il y aura une place pour OZ.

OZ est un vieux groupe finlandais des années 1980 qui a pris et incarné cet âge d’or pléthorique et fondateur avec une série d’albums respectables dont le plus célèbre et célébré reste Fire in The Brain leur deuxième opus sorti en 1983. Ayant bourlingué sous bien des line up, la formation s’est éteinte en 1991 après cinq albums. Point final. Jusqu’à ce retour inattendu et improbable de 2011 où le chanteur Ape de Martini remet son tablier de forgeron pour ce Burning Leather qui reprend derrière quelques titres nouveaux (Enter stadium) et un single percutant (Dominator) une série de titres réenregistrés issus de leur vieux matériel. Alors Burning Leather est il un Best Of déguisé qui ne dit pas son nom? Oui assurément mais il a le mérite de braquer les projecteurs sur un groupe méritant qui retente  sa chance avec panache.

La recette est simple, du Priest (voix aigües, une finesse harmonique derrière les riffs mécaniques), du Maiden (mélodie, riffs lourds, ponts), et du Accept première époque (pour l’ensemble). Burning leather présente des titres carrés (Gambler)qui reposent sur des accords pachydermiques. Rien de bien nouveau mais le résultat est là et bien là, la voix criarde d’Ape de Martini et la paire de guitaristes réussissent à imposer un tempo trépidant et relevé surtout que la production réactualise et réhabilite cestitres (le XXIème siècle a aussi du bon). Les facilités du genre (Enter stadium) sont aussi présentes mais OZ est un tout, il faut l’appréhender dans son ensemble avec sa rugosité et son entrain.

Quitte à passer pour un nostalgique, des groupes comme OZ ont un savoir faire, une appétence, une force de frappe, une personnalité qui subjugue le néo métal par lapidation de petits suisses périmés. Burning leather ne plaira sûrement pas aux plus jeunes d’entre vous ou aux fétichistes d’une évolution métallique toujours plus soutenue mais il raconte une histoire celle de cinq gars qui jouent avec leurs tripes, une histoire sans fin, celle du heavy métal.

0 Comments 11 décembre 2011
Whysy

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