Vous recherchez quelque chose ?

Quatre ans après Night Of The Stormrider naît Burnt Offerings. Il s’agit du troisième album des américains d’Iced Earth. Troisième album mais également troisième chanteur et troisième batteur. En effet, on retrouve au chant Matthew Barlow et à la batterie Rodney Beasley.

L’album est ouvert d’une manière assez étrange pour du Iced Earth, et oui les premières notes de l’album sont du piano avec une ambiance noire typiquement iced earthienne mais enrichie de nouveaux éléments. En effet, on notera une voix féminine qui viendra embellir cette ouverture. On remarque tout de suite le talent du nouveau chanteur dont la voix correspond tout à fait au style d’Iced Earth. Mais l’atypisme de cette entrée ne changera en rien la musique du groupe.
Le nouveau batteur remplit parfaitement son rôle en tapant où il faut quand il faut, on retrouve les changements de rythmes qui nous avaient tant comblés sur les albums précédents et qui fait, encore et toujours, de la musique d’Iced Earth une musique riche, et peu commune. L’édifice musical, telle une montagne connaît des sommets et des gouffres. En effet, le calme et le touchant côtoient le puissant et le coléreux.

Matthew Barlow vient transcender littéralement les lignes de chant qui restaient jusqu’alors moyennes et parfois même décevantes. Si les groupes de métal sont souvent reconnus pour un chanteur talentueux ou un guitariste exécutant des solos à vive allure. Et bien, Iced Earth peut se vanter de détenir ces deux éléments. Et oui, Randal Shawver s’illustre comme un soliste humble et efficace. Mais cela c’est sans compter sans M.Schaffer un guitariste rythmique comme il en existe peu qui représente à lui seul la marque de fabrique de Iced Earth.

Le monstre Barlow, quand à lui, nous envoute de sa voix démoniaque avec des chansons comme Brainwashed. Mais il saura également nous charmer d’un chant doucereux et mélancolique comme sur The Pierced Spirit qui est une ballade, à la guitare acoustique et au piano, baignée de mélancolie. Les plus sensibles d’entre vous laisseront une larme glisser le long de leur joue de métalleux endurcis. Mais, comme sur l’album précédent, ce type de musique n’est qu’éphémère et ne dure donc même pas deux minutes et ouvrent à chaque fois sur un vrai massacre.

Ici le massacre c’est l’enfer de Dante : Dante’s Inferno est un titre épique de seize minutes nous promettant un beau voyage musical. Une entrée douce avec la voix caverneuse de Barlow, puis voilà que débarque la batterie et Barlow qui devient violent Abandon All Hope Who Enters Here !!!! , et c’est parti riff Schafferien et solo incroyable sur fond de double pédale s’enchainent et font rage. Bien sûr comme tous morceau épique qui se respecte on retrouvera une multitude de passages différents pour que l’auditeur ne décroche pas et pire s’y accroche d’autant plus. C’est donc une cavalcade de passages mélodiques, de riffs puissants, de cris démoniaques puis des retombées sur des passages acoustiques qui vous attendent. Dante’s Inferno reste le point d’orgue de cet album et une référence dans la carrière d’Iced Earth.

Suit Charon et pénètre dans mon royaume
Là où souffriront tous les hommes
Là où le péché sera ta seule chance
Pour atténuer tes souffrances

Au final, Burnt Offerings bouleverse, convainc, il ne laisse indifférent personne. On aime ou n’aime pas. Le tout se révèle intéressant, fait d’alternances entre ambiances violentes, hargneuses, et ambiances calmes, désespérées, mélancoliques. Le nouveau chanteur se révèle particulièrement efficace. Il inflige de son timbre une véritable métamorphose à toutes les compositions d’Iced Earth. Le bougre nous offre une grande variété de chants en s’adaptant sans difficulté aux ambiances distillées par les américains. On attendra donc le prochain album comme le messie, sauveur du heavy métal américain.

Dreamer

0 Comments 29 mai 2005
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus