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Laissez-moi vous éclairer pour ce voyage en eaux sombres. Alors que la France peine à développer des structures pour détecter les petits prodiges métal, la Suède, elle, ne semble pas perdre une miette du talent de ces artistes. Darkwater est un de ces nouveaux venus sur la scène Prog Metal suédoise. Inutile de vous dire que cette scène compte des groupes comme Pain Of Salvation, Evergrey ou encore Mind’s Eye.

Grande opération en perspective que de se lancer dans cette compétition et attirer les yeux, ou les oreilles sur soi. C’est pourquoi le groupe ne laisse rien au hasard avec ce premier album nommé Calling The Earth To Witness. Puisque la première impression compte beaucoup alors entourons-nous de ce qui se fait de mieux. C’est donc Peter Seather (A.C.T, Skyfire) qui a mixé l’album et Göran Finnberg (In Flames, The Haunting, Dark Tranquility) qui s’est occupé du mastering.

Alors forcément, la production permet à tout ce beau monde de s’exprimer le mieux du monde. Expression consistant en un prog assez accessible même s’il recèle de grosses pièces tournant entre 8 et 12 minutes.
Les guitares se font tranchantes, appuyées par une basse présente et une batterie efficace. Toute une section rythmique qui nous envoie quelques parties progressives et qui vous donne envie de saisir votre guitare pour voir si vous arrivez à assimiler l’excellente rythmique que vous venez d’entendre; ou bien tout simplement de suivre la cadence de quelques coups de têtes approbateurs. Les soli échappent également très largement au syndrome gavage de notes et nous réservent quelques passages bien sentis dans l’ensemble. Tout cela permettant de faire un peu oublier les durées assez longues de l’ensemble des morceaux.
Rassurez-vous, la musique de Darkwater possède un peu plus que ça. En effet, il faut aussi compter avec le clavier qui nous délivre de gracieuses mélodies au piano ou bien des passages plus électro sur Habit comme la scène Death Mélodique suédoise peut en produire. On regrettera quand même que celui-ci ne soit pas mis plus en avant encore.

Dans l’ensemble les ambiances sont noires, dotées d’une pointe de mélancolie. Le clavier reste donc en arrière pour poser cette trame. Le chanteur colle donc assez bien à ce registre, il nous délivre quelques passages accrocheurs aussi bien dans les morceaux heavy que dans les ballades comme The Play Part I où l’ensemble se révèle tout simplement beau. Il possède une voix entre aigus et graves. Son timbre est assez doux, il force peu ou pas sur sa voix. Son interprétation est renforcée par les nuances qu’il parvient à donner à son chant. On remarquera quand même une petite faiblesse sur les notes les plus aiguës.

Chose assez rare pour être soulignée, le groupe semble posséder son propre son. On ne pensera pas à quelconque groupe de prog métal, peut-être légèrement Dream Theater sur le début mais alors très vaguement. Cela est la preuve d’une certaine maturité ce qui est rare pour un premier album.
L’album reste relativement homogène et gagnerait à être un peu plus diversifié mais tout ça est déjà très bon pour un premier album.

Darkwater nous livre ici un album très encourageant pour la suite de sa carrière. Maturité précoce, des mélodies bien senties et des rythmiques parfois jouissives. J’en oublierais presque la production qui est très bonne. Tout en étant relativement accessible, le groupe nous réserve quand même ici un album aux structures et rythmiques résolument prog. Pour ce premier album, le groupe frolera la note de 8 de peu.

Dreamer

0 Comments 25 juillet 2007
Whysy

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