Vous recherchez quelque chose ?


Civilization One est de retour ! Après avoir disparu de la circulation avec pourtant un deuxième album sous les bras mais personne pour le sortir, voilà que le combo revient à la charge et sort enfin ce fameux deuxième album du nom de "Calling the Gods". On ne présente plus le chanteur Chitral ‘chity’ Somopala qui a trainé ses guêtres au sein (entre beaucoup d'autres) de "Firewind" et "Power Quest" et qui demeure le seul rescapé aux côtés de Pierre-emannuel Pélisson à la basse. Et pour les retardataires, Civilization One c'est du power comme on l'aime, celui qui fait secouer la tête, brandir le poing et qui donne la patate. Du moins, sur la première offrande.

Car avec ce deuxième opus et sa nouvelle paire de guitaristes, le propos s'est un peu musclé et verse moins volontiers dans les épopées chevaleresques pleines de claviers et de refrains sucrés. Après une courte intro de rigueur, le morceau éponyme vient merveilleusement illustrer la phrase précédente. Gros son et grosse harmonique presque dissonante pour déboucher sur un riff bien heavy et mélodique mais plus costaud que guilleret. Voilà en quelques mots la teneur de cet opus. Du power mais un peu plus costaud que d'habitude. Rassurez-vous, ce n'est pas du "Machine Head" hein, le refrain vous fera quand même rugir et vous donnera le sourire, même si le ton est malgré tout bien plus "guerrier" que lors des précédentes aventures du combo. Toujours est-il qu'avec Calling the Gods, l'entame est parfaite, rapide, précise, efficace et relativement courte. Oui car ne cherchez pas de longs morceaux, il n'y en a pas, la majorité affichant moins de quatre minutes. Dans "Calling the Gods" on verse dans l'efficace et le direct.

Alors autant prévenir, il y a peu de diversité dans cet album. D'un côté les speederies ravageuses telles que le boosté à la testostérone Hell Awaiting ou bien Archangel se taillent la part du lion mais il y a tout de même de la place pour le mid-tempo Evil Eye heavy à souhait ou bien la ballade Reunite, super [s]chiante[/s] classique certes mais ballade tout de même. Pour le reste, c'est "à fond les manettes !". Et il faut dire que la voix de Somopala colle à merveille au style. Non pas qu'elle aille puiser dans des endroits inexplorés mais elle s'avère à la fois puissante et juste tout en possédant un timbre assez propre ce qui pèse définitivement dans la balance.

Alors bon, si les morceaux ne sont en n'en pas douter de qualité, "Calling the Gods" risquera un peu de vous lasser si vous n'êtes pas power jusqu'au bout des doigts. C'est-à-dire que ça blaste, ça riffe, ça tape et c'est un peu tout le temps pareil. Donc, comptez sur le savoir faire des musiciens pour produire de la bonne zik, comptez sur Somopala pour venir éclabousser les morceaux de son talent, mais au bout d'un moment, le réflexe sera de se dire "oui, et ensuite ?". Les tempi sont assez bien gérés puisque les morceaux les plus lents viennent se poser à intervalles plus ou moins réguliers mais il n'empêche que si doper leur power metal aux amphets et y foutre une approche un peu plus "progressive" fonctionne, la recette ne se renouvelle pas énormément ou du moins pas assez pour accoucher d'un "grand album".

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, "Calling the Gods" est bon, voire très bon. Simplement, il y a encore une belle marge de progression et nulle doute que, de nouveau sur les rails, Civilization One peut encore élever le niveau !

PS : trois titres bonus jalonnent la galette. Si Spirit in the Wind demeure un morceau power "classique" et pas particulièrement renversant, en revanche les deux derniers Believing the Dream et Dreams of Fire sont assez atypiques puisque composés pour l'équipe du Sri Lanka en vue des championnants du monde et des Jeux Olympiques. Ces morceaux n'ont plus rien de metal (ni même rock) et valent le coup d'oreille même si ils sont loin d'être impérissables. On appréciera malgré tout l'initiative.


0 Comments 23 février 2013
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus