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« La loi du plus fort »… Il est vrai que le patronyme peut sembler présomptueux ! Car après 6 albums de qualité diverse sans jamais verser dans le très mauvais, Mob Rules peine à se faire une vraie place parmi les leaders du style ! Quel style me direz vous ? Tantôt Rock/Power sur le premier album, Power sur les deux suivants… Métal prog’ un poil indigeste par la suite… Mob Rules tente, expérimente mais surtout se fait plaisir et continue de proposer une nouvelle offrande bisanuelle.  Le vrai drame avec Mob Rules, c’est qu’on connaît le groupe, sans problème, mais il est difficile d’évoquer un titre marquant, un album phare… Mob Rules, c’est un peu comme Roger, le collègue sympa que l’on croise souvent au boulot, avec qui on a discuté plusieurs fois, mais qui, pour une raison méconnue, ne reste pas gravé dans votre esprit ! A tel point qu’au moment de le présenter à votre femme lorsque vous le croisez dans un supermarché, vous vous mettez à bafouillez…  « Chérie, je te présente… Ouah c’est dingue de te croiser ici, si tu savais le nombre d’heure qu’on peut passer au boulot à discuter… oui en fait il bosse à l’étage du dessus, un vrai spécialiste de la… enfin dans son domaine quoi ! Vache, ça me fait plaisir de pouvoir enfin te présenter ma femme ! Je lui ai tellement parlé de toi… qu’est ce qu’on a rigolé ensemble »  Une fois éloignée, votre femme vous demande… « Mais qui c’est ? » et là impossible de mettre un nom, difficile de vous rappeler d’une conversation marquante, mais pourtant, oui, vous avez bien discuté avec lui, et vous le voyez tous les jours !  Pour Mob Rules, c’est exactement la même chose, on connaît son existence, il fait quasi partie du quotidien, on a même trouvé ça sympa à plusieurs reprises, mais malgré 6 albums, difficile d’expliquer à quelqu’un avec enthousiasme que Mob Rules c’est de la bombe mémorable ! Malgré des musiciens de qualité et une production irréprochable !  Cannibal Nation, 7ème disque du combo germanique va-t-il changer la donne ? Peut être bien que oui ! Premier constat, le disque est plus direct, plus efficace et on retrouve un peu de la fougue Rock des débuts ! « Soldiers Of Fortune » par exemple, est simple et efficace. Cela fait maintenant pas mal d’années que le groupe n’avait pas proposé ce genre de piste, préférant s’aventurer de plus en plus vers du métal prog’ parfois trop alambiqué pour convaincre… « The Sirens » est également un petit brûlot endiablé qui vous mettra de bonne humeur avec un Klaus Dirks plus agressif qu’à l’accoutumée, croyez en mon expérience, ce morceau est juste énorme ! L’album est plutôt bien équilibré et fait la part belle aux mélodies. L’album renferme une majorité de mid-tempos, chaque titre possédant cependant une saveur particulière sans lasser l’auditeur! Hormis « Lost », qui du long de ses 7 minutes traîne en longueur et force nos paupières à lutter contre la gravité, le reste de la galette est satisfaisant, très satisfaisant même. Cet album aurait même des allures d’aboutissement, car pour la première fois le groupe arrive vraiment à canaliser toutes les influences, et offre une musique qui pourrait plaire autant aux férus de Métal prog’ (« Ice&Fire » et la sublime « Scream For The Sun ») qu’aux amateurs de Power de qualité ! Un dernier point positif ? Cela fait longtemps que l’exercice de la ballade dans le monde du métal ne m’avait pas vraiment interpellé… La chose est réparée avec l’incroyable « Sunrise » qui conclut l’album !  Allez, on s’emballe avec une note coup de cœur pour l’ensemble de l’œuvre et l’abnégation dont Mob Rules fait preuve depuis ses débuts ! Si vous ne connaissez pas le groupe, commencer par celui-ci pourrait être la meilleure des idées !  Quant à Roger, il sortira peut être aussi de l’ombre un jour !

0 Comments 02 février 2013
Whysy

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