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Changes, du groupe de hard-rock mélodique /AOR espagnol Airless : un album mal écrit, mal interprété et mal produit.

Et heureusement bordel, y en a marre des espagnols ! Enfin, quelque chose de bien pourrave vient d'Espagne, ça fait plaisir. Non, les gars d'Airless ne seront pas les Iniesta, Nadal ou Gasol du metal. Ami lecteur qui me suit avec avidité à chaque chronique, oui je sais que tu existes, évidemment, je plaisante, j'ai le plus grand respect pour nos amis ibères. Tu as déjà cru découvrir que j'étais odieusement misogyne en lisant ma chronique d'Early Cross, ne t'inquiète pas, c'est du second degré.

Ce qui est vrai par contre, et à prendre très sérieusement, c'est que cet album ne vaut pas un clou.

La recette est la même que d'habitude pourtant hein, ne nous y trompons pas : un chanteur légèrement criard, des guitares puissantes, des mid-tempos et des ballades, et évidemment des claviers bien ringards. Etrangement, rien ne fonctionne sur Changes : la voix d'Iñaki Lazcano est juste hideuse, laide, moche, et puis aussi horripilante, stressante, emmerdante, pour écouter l'album en entier il vous faudra vraiment une volonté de fer, à moins que vous ne soyez déjà fan de Tobias Sammet ce qui pourrait vous rendre l'exercice un peu moins déroutant.

J'ai peine à trouver plus de mots pour décrire la nullité de cet album, mais je vais m'y coller. Les morceaux sont tous très faibles, aucun intérêt, aucun travail d'écriture, que du réchauffé en version nulle. Le guitariste nous propose une collection hallucinante de mauvais choix, tous plus foireux les uns que les autres, que ce soit en termes de sons choisis, de riffs, de rythmique, le tout évidemment d'une superficialité pathologique. Ces mecs rendraient un grand service à tout le monde en arrêtant, tout simplement.

Ma patience arrivant doucement à son terme, je vais bientôt arrêter avant de craquer complètement. Peut-être que cet album chanté par quelqu'un d'autre seraient écoutable, c'est possible, y a quelques idées qui se baladent de-ci de-là, qui pourrait laisser imaginer une musique plus correcte que cette soupe atroce si Airless changeait de guitariste, de chanteur, et s'allouait les services d'un véritable producteur. Gone Too Far par exemple, qui traite apparemment du conflit syrien, nous offre un riff intéressant, et peut presque laisser espérer un bon morceau, espoir massacré sauvagement dès l'entrée d'Iñaki. J'ai pas non plus envie de me mettre à jouer à The Voice mais bordel, le mec chante faux ! C'est pas du punk ou du Lou Reed, c'est de l'AOR merde, un style précis, carré, sans fausse note. Les chœurs sont faux et ratés, les lignes de chant sont fausses et sans intérêt, vraiment, une tragédie.

Et puis les solos, pathétiques. Risibles, même. Comme il n'y a guère qu'un bout de riff et quelques secondes du refrain de Gone Too Far à sauver, pas de regret, ce groupe n'avait de toutes façons aucun potentiel. "Ils ont bossé quand même, y a du travail derrière c'est dégueulasse de les casser comme ça" ? Non franchement, quand la bête est mourante offrons-lui la dignité d'une balle dans la nuque.

0 Comments 28 mars 2013
Whysy

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