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En ce joli mois de mai, alors que je furetais dans ma discothèque avec peut-être l'idée de changer mon classement alphabético-chrono-maximaliste (lire à ce sujet épineux du classement des disques le fameux High fidelity!) je suis tombé sur un disque oublié depuis fort longtemps: le premier album solo du leader de Royal Hunt (André Andersen pour les plus jeunes): Changing skin!

Ni une ni deux, tel un archéologue du métal je glisse ce disque à la pochette reptilienne, qui soit dit en passant, est aussi laide qu'une affiche où il est précisé "qu"ensemble tout devient possible"  sur ma platine!

Alors, tout d'abord, ce premier opus solo paru en 1998 porte assez mal son nom: "Changing skin"que l'on pourrait traduire par "changer de peau" ou "peau neuve". En effet, le style est du Royal hunt à 100% et la plupart des intervenants ont de près ou de loin déjà collaboré aux productions des chasseurs royaux: Le chanteur principal Kenny Lübcke a déjà assuré des choeurs, Henrik Brockmann chanteur sur les premiers cds du compo est de la fête pour les choeurs, Jakob Kjaer le gratteux de RH est là aussi.. Par conséquent on peut se demander quelle est la pertinence de ce projet solo...

Alors, en fait,la principale différence par rapport à Royal Hunt est dans le nombre réduit de titres (6 seulement) et la longueur des morceaux qui dépassent tous les 6 minutes (pour atteindre 9 minutes 17 pour le dernier!).. A partir de là tout est presque dit: Andersen a voulu développer six thèmes, six ambiances différentes jusqu'à leur fin, sans se laisser brider par des contraintes de temps de composition, uniquement pour le plaisir artistique de laisser vivre des mélodies dans toutes leurs déclinaisons.

Le résultat est un intéressant métal symphonique teinté de Hard fm grâce à la voix assez doucereuse et agréable de Lübcke (qui est de temps en temps renforcée par des choeurs pour les titres puissants) et où les claviers s'attribuent la part du lion!
Burning bridges est à ce sujet une des meilleures compositions écrites par le sieur Andersen (et je ne parle pas de la petite sirène  )! Péchue et relevée, coupée par des breaks temporisateurs pour revenir à la mélodie initiale, ce titre est en outre très poétique: l'image de ponts qui brûlent est assez belle et la thématique du pont est un passage obligé pour tout artiste qui se respecte, puisqu'il a fait les merveilles du cinéma (le pont de la rivière..euh Skai???), de la chanson (ah l'entêtant "sur le pont d'Avignon"...) de la cuisine (le pont-au-feu) :p.

Deux ballades ponctuent cet opus et ce sont elles qui donnent la tonalité de l'album. 1000 miles away et son très bon solo...de guitare mais un peu longuet dans l'ensemble et la plus réussie in my Arms lanscinante, émouvante à souhait. Les compositions plus rythmées (au sens de Royal hunt, attention) que sont Changing skin et Never look back sont de lentes montées qui imposent des ambiances sans que le tempo s'accélère pour arriver à de sympathiques soli de claviers et guitares. Enfin le morceau fleuve Wings of tomorrow est le titre de l'album le plus développé, très Paradox dans l'esprit, avec les meilleures mélodies vocales (avec burning bridges cependant!), une grande variété des soli au clavier, et un final aérien et reposant.

Voici par conséquent un album sympathique à réserver aux amateurs de mélodies piano-claviers qui ne sont pas rebutés par les mid tempos et le hard fm (bon de toute façon Changing skin est aujourd'hui introuvable!  ) Quelques titres plus relevés auraient été appréciables nom d'un trophée miko sans patins mais ils auraient peut-être cassé le charme de l'album qui se pose en bande son appréciable d'une soirée coktails tropicaux

0 Comments 14 mai 2008
Whysy

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