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Harmony est un groupe venant de Suède (qui a dit un de plus ?) officiant dans un metal axé mélodique comportant quelques touches symphoniques, et voici venir leur deuxième album, "Chapter II : Aftermath" à l'artwork sombre et assez réussi, bien qu'en décalage avec le style pratiqué, à savoir du melodic metal à tendance sympho et joyeuse.
Leur site internet laisse croire que cet album a mis beaucoup de temps avant d'aboutir, on est donc en droit de s'attendre à un excellent opus de melodic metal, avec son lot d'envolées symphoniques du plus bel effet.

Mais la première impression qui se dégage de cet album est un sentiment de frustration. En effet, les 4 premiers morceaux (à savoir Prevail, Aftermath, Rain, et Don't Turn Away), malgré une voix un peu limite sont tout bonnement excellents , et ce, même après plusieurs écoutes, Rain s'affirmant au fur et à mesure et devenant assez monstrueuse, grâce à son riff ultra-efficace et son refrain qui rentre facilement dans les oreilles.
Et là, c'est le drame, car, passé ces 4 morceaux vraiment de qualité, on retrouve leurs clones, mais d'un niveau moindre, et le chant se révèle moins supportable. Tout cela combiné à des refrains  "happy metal" assez banals et la pilule passe d'un seul coup beaucoup moins.

Car, là où le G4 (ceci sera le nom de ces fameux 4 premiers morceaux) était innovant dans une certaine mesure et arrivait à proposer un mélange bien équilibré entre soli supersoniques (même s'ils n'atteignent pas celle de Dragonforce, leur vitesse semble être une constante tout au long de l'album), ambiances symphoniques, riffs costauds et refrains joyeux, le reste de l'album sombre dans la redite, et se permet même de servir des compos peu inspirées et poussives, comme I Run, qui sonne comme du sous-Narnia, ou encore l'insupportable Inner Peace, dont le refrain semble un condensé de ce qui peut se faire en matière de clichés speed melo.

Pourtant, le groupe a les moyens de bien faire, en témoignent le formidable Don't Turn Away, version améliorée de Inner Peace, dont la tension ne faiblit pas et dont le couplet est un des temps forts, ou le très direct Prevail qui remplit parfaitement son rôle d'"opener" et qui se mémorise dès la première écoute. On citera aussi le tire éponyme (Aftermath, pour ceux qui ne suivent pas) qui sans être renversant s'avère très efficace et bénéficie d'être entouré de titres excellents.

Mais le reste n'est pas catastrophique non plus car Weak semble constituer un sursaut (le seul en fait) après l'enchainement Kingdom, assez irritante malgré ses guitares plutôt bien foutues, Silently We Fade, la ballade obligée qui dégouline de miel (après ça, il est interdit de se moquer des ballades de "Hellfire Club" !) et Inner Peace, dont le cas a déjà été évoqué plus haut.
En effet, Weak commence genre "Je suis une ballade" pour mieux démarrer sur les chapeaux de roues et servir un somptueux riff guitares claviers qui nous fait redonner espoir pour la fin d'album.

Malheureusement, la fin de l'album est consituée de I Run, de Hollow Faces, un clone de Kingdom, qui arrive à nous faire penser à Olivia Ruiz (une petite mélodie de clavier en milieu de chanson), et de End Of My Road, trop lent pour être marquant (dire qu'il a été choisi en tant que EP).

En conclusion, on sent que le potentiel était là pour servir un très bon album, mais au final, on ne retiendra que 5 titres vraiment marquants, à savoir les membres du G4 et Weak qui doit se sentir bien seul. Il y a donc espoir pour un prochain album: il leur "suffit" de mieux exploiter les points forts que l'on retrouve dans les 5 morceaux sus-cités et on se retrouvera avec un album excellent, à coup sûr.

0 Comments 04 décembre 2008
Whysy

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