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Can you stop the clocks? Tick, tick, tock, in your ears?
Stop the spinning of the psycho circus in my mind!



Après trois parutions, au rythme effréné d’un album par an, les finlandais d’Amberian Dawn ont revu la moitié de leur line-up pour sortir Circus Black. Cet album, dont la pochette est à mi-chemin entre celle d’Imaginaerum et the Wicked Symphony, pose de nombreuses questions. Le speed sympho du groupe est-il toujours d’actualité ? Les routes empruntées dans End of Eden ont-elles été suivies? Pourquoi Heidi est-elle redevenue brune ?

La dernière question restera malheureusement un mystère. Un joli mystère.

Pour les autres, autant dire que la réponse est oui. Et non.
Oui, le speed-sympho est toujours d’actualité, au moins sur une partie de l’album. Non, certaines chansons s’en distinguent définitivement.
Oui par conséquent, tout n’est plus aussi linéaire, et on trouve plusieurs morceaux plus lents. Mais non (malheureusement), la piste purement classique qu’était Virvatulen Laulu ne trouvera pas de successeur dans Circus Black.

La première innovation qui choque, c’est l’absence de Peter J. Goodman, présent sur les trois albums précédents. Les invités au chant, dans un genre totalement différent, sont cette fois Nils Nordling, et Timo Kotipelto (mais si ! Stratovarius !). Ce dernier assure le chant face à Heidi dans le single choisi par le groupe : Cold Kiss. Un choix déstabilisant au premier abord, mais finalement imparable tant la voix de Timo se marie bien à celle d’Heidi. Le refrain est rythmé, et la mélodie reste en tête : tout ce qu’on demande à un single finalement.

L’autre invité intervient sur I share with you that Dream. Si Heidi y fait des merveilles, que ce soit en tant que choriste où que lead, Nils y apparaît plus effacé, et le morceau est globalement plus fade. Avec l’instrumentale The Rivalry Between Good and Evil, clairement moins puissante que Dreamchaser, ce sont les pistes les plus faibles de l’album. Et puis après tout, comme chaque chanson comporte son lot de soli, nul besoin de rajouter une piste instrumentale pour mettre en avant la maîtrise des musiciens ! Cela dit, elle est toujours remarquable, tant aux claviers qu’aux guitares.

Le plus bel exemple de ces soli à outrance, c’est la piste d’ouverture : entre les deux derniers refrains, on trouve non moins de deux soli de guitare, suivis d’un solo de clavier. Mais ça n’est pas la seule richesse de ce Circus Black, au refrain entêtant, et aux paroles sombres évoquant les fantômes de la folie.

La maîtrise des guitares transparait aussi dans les pistes au tempo plus rapide, affolant sur Lilly of the Moon (malgré un pré-refrain plus mystérieux et obsédant) et Fight par exemple.

Restent d’autres chansons moins directes, aux tempos plus lents et aux mélodies moins simples. Crimson Flower par exemple (qui voit aussi un solo de clavier de Jens Johansson), Letter, ou Charnel’s Ball.

Charnel’s Ball, en plus des inspirations plus classiques, et d’une rythmique rappelant le thème du cirque, emprunte le chemin des essais heavy d’End of Eden. On sent le groupe prendre de l’assurance également dans ce registre, presque doom, accompagné de chœurs solennels. L’atmosphère est sombre, et les paroles évoquent une sorte de nuit des morts-vivants, avec moins de sang et plus de danse !

Même la ballade Guardian dégage une belle émotion, de jolis chœurs féminins soutiennent la mélodie et les paroles pleines d’optimisme.

Celui-ci n’est pourtant pas la valeur la plus forte de ce Circus Black, plein d’obscurité, comme son nom l’indique. On la ressent non seulement dans ses pistes très lentes ou en mid-tempo, plus mélancolique, mais aussi dans ses textes, y compris des morceaux plus rapides. Fight respire la combativité, mais exhorte l’auditeur à se battre contre les ténèbres effrayantes, et les ombres chuchottantes. Lilly of the Moon raconte la triste légende d’une jeune fille qui se noie en voulant rejoindre dans un lac le guerrier de la lune, dont elle est tombée amoureuse.

La partie rythmique, sans se démarquer particulièrement, en retrait par rapport au chant, à la guitare et aux claviers, joue également son rôle.

Rien à dire, Amberian Dawn arrive à garder le rythme, et le niveau. Les bonnes idées des albums précédents sont conservées, les bons éléments sont renforcés, et les moins bons écartés, ou atténués. Heidi varie beaucoup plus son chant ; on est aussi très loin de River of Tuoni, où tous les titres étaient speed. Restent les soli à tous les morceaux, et les refrains répétitifs (I Share with you that Dream) ou occupant 80% de la chanson (Charnel’s Ball).
Ca n’altère pas la qualité de l’album, peut-être un cran au dessus du précédent. On regrettera juste qu’il soit aussi court.

0 Comments 09 février 2012
Whysy

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