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Je voudrais commencer cette chronique par une constatation que je me suis faite en écoutant ce nouvel album de Shannon. Pendant l'écoute de cet album, j'ai eu l'impression très nette que la scène heavy métal tourne un peu en rond, sans inventer de nouveau riff, le nombre de riffs possibles à la guitare (et le nombre de notes) est limité, je pense. Je n'ai aucune amertume en disant ça, c'est juste un fait. Cependant, cela rend le travail de groupes comme justement Shannon d'autant meilleur parce qu'ils arrivent à faire quelque chose d'à peu près original tout en réutilisant certains riffs considérés comme classiques, nous donnant une note sympathique de nostalgie.

Enfin bref, pardonnez moi cet écart, je le referai plus, c'est promis ! Passons donc à l'écoute de cette nouvelle offrande de Shannon, groupe français qui s'était fait remarquer, du moins de mon côté, avec leur deuxième album, Angel In Disguise et ils reviennent donc à la charge, 5 ans après, avec Circus Of Lost Souls.

Tout d'abord, la production est vraiment fine à mon oreille, ça sonne vraiment bon, bien énergique, bien mixé, pas d'instruments en retrait ou le contraire, tout est très judicieusement inclus dans la musique sans qu'un ne bouffe l'autre et c'est un vrai plaisir d'avoir une prod' aux petits oignons, qui plus est sur un groupe français !

Alors, je vous arrête tout de suite, oui, ça fait le deuxième groupe français que j'encense dans mes chroniques depuis le début de l'année mais ce n'est nul par sentiment de chauvinisme mal-placé, Shannon tout comme Further Dimension mérite vraiment les éloges qu'on leur fait. Écoutez juste la piste qui commence l'album, Ride To Live ou encore Don't Get Me Wrong. Je vous jure, il y a des riffs là dedans qui pourraient figurer dans un album de Gotthard et d'autres qui auraient pu (dû?) figurer dans le dernier album de Saxon

Enfin bref, arrêtons les comparaisons pas souvent justifiées et que je m'efforce d'éviter. Parlons un peu du chanteur, Olivier Del Valle, qui assure à fond, que ça soit sur un registre foncièrement hard (comme sur Death on the Run avec son intro électronique du plus bel effet) que sur des registres plus doux comme Dust to Dust ou encore la ballade Can't Stop The Rain où il y est rejoint par Harry Hess de Harem Scarem

Le groupe ne se contente pas de jouer à fond les ballons pendant tout l'album, les tempi sont suffisamment variés pour ne pas lasser ni donner l'impression que le groupe fait que répéter une formule qui marche. De plus, pour ceux qui avaient déjà écouter le premier album de Shannon, on ne pourra pas omettre de préciser que le groupe a légèrement durci le ton, passant du registre AOR de leur deuxième effort vers un heavy rock qui sonne bon les années 80. A noter la reprise sympathique de Smalltown Boy, originellement joué par les Bronski Beat

Alors vous l'aurez deviné, Shannon nous revient avec un album solide, bien maîtrisé et varié, assurément, ce groupe devient une valeur sûre du hard/heavy rock français et avec ce troisième album, ils confirment les espoirs que j'avais quand j'ai écouté Angel In Disguise, en espérant qu'ils ne mettent pas à nouveau 5 ans pour sortir un nouvel album.

0 Comments 29 avril 2013
Whysy

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