On connaît souvent Timo Tolkki pour son rôle dans Stratovarius, ou encore à cause des polémiques qu’il lance, malgré lui ou non, à travers la presse métallique. On sait beaucoup moins que le guitariste a aussi sorti des albums solos. On pourrait se demander d’ailleurs quel en est l’utilité, sachant que sa marge de manœuvre au sein de Stratovarius est totale. Peut-être souhaite-t-il étendre son jeu à d’autres styles que le métal ?

En 1994, après la sortie du Fourth Dimension de Stratovarius, Timo Tolkki sort son premier album solo nommé Classical Variations And Themes. Tolkki nous propose ici un album quasi instrumental, car il demeure du chant sur seulement trois pistes Fire Dance Suite et Soldier’s Prayer et il n’est pas étonnant de trouver au micro comme à la guitare Mr.Tolkki. Mais qu’entends-je ? Si, si je reconnais c’est Timo Kotipelto qui chante sur Solitude. A croire, que T.T n’a pas pu se séparer de la nouvelle voix d’or de Stratovarius.

Les titres sont souvent cours, d’une durée inférieure à 3 minutes pour six d’entre eux.
On reconnaît clairement le son de Tolkki, qui me semble toujours aussi léger, il ne pratique pas tant de solos monstrueux, mais utilise plutôt deux trois notes bourrées de feeling ce qui est plus dur à faire qu’un passage speed.
On reconnaît clairement les influences classiques de Tolkki et c’est avec plaisir qu’on se laisse bercer par le son de sa guitare qui me fait souvent penser à un ruisseau qui coule tant le son est fluide et non agressif. La chanson Lord Of The Rings est assez proche de Babylon qui se trouvera sur l’album Episode de Stratovarius, une guitare lourde et une mélodie assez speed. On peut également penser à Magic Carpet Ride.

Cet album est agréable pour les amateurs de jolies mélodies, ceux qui cherchent autre chose passez votre chemin, car vous ne trouverez pas ce que l’on peut trouver sur les albums de Stratovarius même si on reconnaît le son, la vitesse et la puissance ne sont pas comparable. Dommage que l’album soit si court (moins de 45 minutes) ça passe vite quand même. Je ne pense pas que cet album soit un produit commercial très pertinent, il manque de développements, tous les titres auraient gagné à s’allonger, mais peut-être n’était-il pas plus inspiré que ça ? Au final, rien de bien neuf.

Dreamer