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Ce nouvel album des suédois d’HARDCORE SUPERSTAR, au delà du plaisir de découvrir de nouvelles chansons d’un des groupes leaders de la scène sleaze suédoise des 2000’s, a une importance toute particulière (à mon sens) vis à vis de la survie de cette scène infiniment moins active ces dernieres années.

Rappelons nous : en 2000 sort «Bad Sneakers and a Pina Colada», qui met tout le monde d’accord avec son hard rock sleaze directement inspiré de la scène de L.A. des 80’s. Les BACKYARD BABIES enfonceront le clou avec le définitif «Making ennemies is good» l’année suivante. Et ces deux groupes auront tout simplement lancé un style (ou une mode, si on laisse le coté artistique de coté) en Scandinavie, qui va voir éclore une multitude de jeunes groupes pressés d’en découdre. Et, effectivement, ce fut l’orgie pour l’amateur du style : CRASH DIET, GEMINI FIVE ou VAINS OF JENNA en suède, PRIVATE LINE ou PARASITE CITY en Finlande, WIG WAM ou MOLOTOW en Norvège, etc...

Seulement voilà, plus d’une décennie plus tard, les sorties se font rares, et comme à chaque fin de «mode», il ne reste que les groupes les plus vendeurs et les plus emblématiques. Hors, après un CRASH DIET (dispo depuis quelques semaines) franchement décevant, il était évident que ce nouvel HARDCORE SUPERSTAR serait attendu au tournant... Les Suédois, ayant adopté un son plus foncièrement heavy depuis 3 albums ne devaient pas décevoir...

Et pourtant...

A l’heure ou les mp3 fusent plus vite que n’importe quel postier qui apporterait une galette avec un bel artwork à votre domicile, il est évident que les albums, encore plus qu’avant (où il fallait rentabiliser un achat déjà effectué en multipliant les écoutes, malgré une éventuelle déception initiale), doivent plaire immédiatement, à la première écoute. Et cet état de fait est d’autant plus vrai avec le style de HARDCORE SUPERSTAR, logiquement immédiatement source de plaisir.

Hors, cet album tend le bâton pour se faire battre. Et les premiers retours très négatifs des amateurs du groupe ne font que confirmer que HARDCORE SUPERSTAR n’a pas fait forcément les bons choix. La faute, en priorité, à un début d’album franchement décevant. Laissant de coté l’aspect heavy des 3 disques précédent, les premières chansons (dont les deux clips déjà sortis, «One more Minute» et «Above the law») manquent clairement d’énergie et d’imagination... Bref, à mes yeux, le groupe a mis jusqu’à maintenant la lumière sur ce que l’album propose de pire. On aurait pu imaginer mieux comme mise en bouche...

Heureusement, «C'mon Take on Me» décolle enfin dans sa deuxième partie. «Won’t take the blame» et «Because of you» ont ainsi tout des singles Hard US 80’s avec des mélodies vraiment bien trouvées qui vous resteront en tête. «Too much business», plus rentre dedans et tellement festif (on est revenu en pleine année 1989), fera un malheur en live, et «Long time no see» est une très belle power ballade (exercice qui n’a jamais été le point fort du groupe d’ailleurs) qui termine l’album en beauté...

On se retrouve ainsi avec un album bancal, foncièrement moins rentre dedans que les précédents, capitalisant moins sur l’énergie propre au groupe, et misant avant tout sur une première partie d’album très immédiate, mais sans grand talent, reléguant en fin de disque les vraies perles mélodiques qui auraient mérité meilleure exposition. On peut cependant douter que les curieux poussent l’écoute jusque là...

Ainsi, à l’image de toute une scène qui se cherche et qui multiplie les mauvais choix, HARDCORE SUPERSTAR vient de rater le coche qui lui aurait permis d’affirmer son statut en continuant une belle carrière, dans son coin. Il aurait clairement fallu faire mieux, même si cet album, dans le fond, reste très honnête, et surtout très agréable à écouter.

0 Comments 01 mars 2013
Whysy

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