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En un peu moins de 10 ans, les autrichiens de Serenity ont vu leur popularité croître jusqu'à devenir un groupe aujourd'hui attendu dans la sphère du power metal symphonique, notamment grâce à un parcours sans faute avec des albums toujours réussis. War Of Ages en 2013 avait même vu l'apparition au chant aux côtés de Georg Neuhauser de Clementine Delauney, qui enrichissait la musique du groupe d'un chant féminin. Mais aujourd'hui Clementine a quitté le groupe ainsi que le guitariste Thomas Buchberger. Mais ces départs n'ont nullement affecté l'ambition de Serenity qui est de retour ce 29 janvier avec Codex Atlanticus, un concept album autour de Leonard de Vinci !

L'histoire a toujours fait partie intégrante de la musique de Serenity, il suffit de regarder les anciens albums du groupe avec des chansons basées sur des personnages historiques comme Sir Francis Drake, Napoleon, Christophe Colomb...(d'ailleurs saviez vous que Georg Neuhauser prépare une thèse en histoire géographie?) Rien d'étonnant donc de voir le groupe s'atteler aujourd'hui à Leonard de Vinci, la nouveauté venant plutôt des moyens employés. Il suffit de voir le clip de Follow Me pour se rendre compte que le groupe a sorti les grands moyens ! Disons le tout de suite, le son de l'album est impressionnant, la production impeccable, les éléments symphoniques davantage en avant sur cet album sonnant parfaitement bien, chapeau bas de ce côté là !

Mais malgré ces conditions d'écoute optimales, c'est la déception qui prime une fois l'écoute de Codex Alanticus terminée. Non pas que l'album soit un désastre mais vu les précédents albums et le potentiel du groupe, on en attendait plus. Pourtant tout commençait plutôt bien, les trois titres suivant l'introduction sont de bonne facture, «Follow Me» efficace et énergique, «Sprouts Of Terror» plus agressif et rapide et «Iniquity», mid tempo épique parfait réussi. Le problème est que passé ces pistes, l'album connaît un vrai coup de mou et peine à se renouveler. La formule de «Follow Me» est appliquée à nouveau sur «Reason» et «Fate Of Light» mais sans la même efficacité. A privilégier le côté symphonique sur le côté power, l'ensemble sonne un peu mollasson, pas génial quand on cherche à développer une musique épique et grandiloquente.

Pire, la seconde partie a du mal à retenir notre attention. On sera réveillé en fin d'album par un «Spirit in the Flesh» au refrain assez étrange, le mixage de ce dernier étant plutôt raté (alors que le reste de l'album est impeccable sur ce point là) et l'on se demandera qui chante sur ce passage (Tobias Sammet c'est toi ?).

Un petit mot tout de même sur «The Perfect Woman» qui voit Serenity tenter de faire du Meat Loaf sans grande réussite, la chanson étant assez poussive (et avec un court passage de chant féminin mais là encore aucune information sur l'identité de la demoiselle).

Serenity a donc peut être vu trop grand avec cet album, oui les orchestrations sont magnifiques mais elles n'arrivent que trop rarement à transcender la musique des autrichiens (mis à part sur la ballade «My Final Chapter» sauvée par la beauté des arrangements) et au contraire, diluent l'énergie et la spontanéité des compositions.

0 Comments 25 janvier 2016
Whysy

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