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Bon, crevons l’abcès directement : Non, je ne ferai pas de blagues sur les X-men ! Voilà ... Ce serait tomber dans la facilité. Alors les fans de comics, passez votre chemin, place ici à la musique d’un groupe fort de 15 ans d’expérience ! Toute référence de ma part à un quelconque super héros serait un pur hasard indépendant de ma volonté.

Wolverine, pour ceux qui ne le sauraient pas, est une formation suédoise qui, avant de s’adonner à la musique progressive a fait ses premiers pas dans le typiquement scandinave : le death mélodique. Mais alors que dans ses précédents opus on trouvait encore quelques réminiscences du genre, Communication Lost, nous est présenté comme un album plus complexe avec des éléments électroniques et atmosphériques. La cinquième réalisation serait-elle celle de l’affirmation définitive d’un style, d’une griffe que le quintet cherche encore ?

La première bonne nouvelle lorsqu’on lance la musique, c’est que la production semble au rendez-vous et que les musiciens ont toujours conservé la puissance sonore du Death. Les passages énergiques et instrumentaux permettent une parfaite immersion dans les envolées de Into The Great Nothi ou Your Favorite War. Tout comme la voix puissante de Stefan Zell. Cette voix, qui rappellera à plus d’un celle du chanteur d’un certain Division By Zero et de quelques autres groupes de la scène polonaise dont Wolverine semble s’être inspiré dans son évolution musicale, également au niveau des passages plus atmosphériques.

Ce dernier élément est d’ailleurs prépondérant dans la présentation de l’opus. En effet, si Wolverine affectionne la musique lourde et puissante, il la met en relief grâce à des titres plus lents et moins oppressants. Par exemple le titre Pulse, qui pourrait presque être un morceau de Pain, est entouré de deux balades que sont Embrace et What Remains et en réalité ce procédé est celui utilisé durant de toute l’heure de musique proposée: une chanson énergique précède presque systématiquement un morceau plus doux, souvent acoustique. Un schéma un peu trop simple qui contraste avec la recherche sur les titres en eux-mêmes car la où le bât blesse c’est bel et bien dans ces balades. Alors qu’on prend son pied sur pas mal de passages celles-ci sont trop prévisibles, notamment au niveau des paroles, et gâchent tout le beau travail d’immersion réalisé au début de l’album.

Vraiment dommage ! Mais ne boudons pas notre plaisir, l’ensemble reste fort agréable à écouter. En fait à la première écoute, Communication Lost est un excellent moment à passer, c’est plutôt sur le long terme que les faiblesses se feront ressentir. Wolverine résisterait-il mal au temps ?!

L’aspect électronique me semble également important à aborder. C’était en effet une volonté du groupe de laisser de l’espace aux claviers, élément essentiel de la musique progressive. Et de ce point de vue, le pari est réussi: les nappes de synthé sont là où on les attend et donnent à l’ensemble de la fraicheur et de belles mélodies, notamment dans le titre éponyme de l’album, qui présente une des meilleures envolées musicales de celui-ci. On notera enfin la présence d’un violon et d’une contrebasse tout à fait plaisants sur quelques titres tels que Poison Ivy ou What Remains.

En conclusion, que dira-t-on de Communication Lost ? Cet album montre clairement une volonté du groupe de calmer le jeu et de tendre vers l’atmosphérique (aucun morceau ne passe sous la barre des 5-6 minutes). Jouissant d’une excellente production, Wolverine pourra donc séduire non seulement les mordus du style mais aussi une grande partie de la scène Metal car la musique reste au final  assez simple et abordable. Les auditeurs qui se procureront l’opus passeront probablement un bon moment et n’hésiteront pas à revenir sur les titres le plus réussis. Mais on peut honnêtement attendre une suite plus mature dans cette voie, avec quelque chose de posé et dans style plus franc. A suivre au prochain épisode donc !

Rom’

Note réelle: 7.5/10

0 Comments 08 avril 2011
Whysy

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