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Rocka Rollas est un groupe (ou mieux un duo) suédois de heavy metal actif depuis 2007. Le groupe en réalité est mené par son fondateur Cederick Forsberg aka Ced qui est le seul maître à bord. Il est multi instrumentiste, écrit les textes et la musique. On pourrait penser que Ced est un stakhanoviste puisque en plus de Rocka Rollas il est aussi à la base du groupe heavy (un duo encore une fois) Blazon Stone qui a sorti cet année l’album Return to Port Royal et du groupe thrash Mortyr qui a lui aussi sorti cette année le disque Rise of the Tyrant. Les trois albums ont été publiés par le label américain Stormspell Records.

Revenons à Rocka Rollas. Le nom d’abord évoque une affinité à Judas Priest puisque il est tiré du titre Rocka Rolla qui figure sur l’album éponyme de 1974. Le visuel nous renvoie à un imaginaire cher au metal, notamment le guerrier armé chevauchant sa monture et brandissant une arme avec un clin d’œil aux artworks de Molly Hatchet. On pense notamment à la mascotte du groupe southern Death Dealer qui apparait sur le premier album du combo sorti en 1978 et dessinée par Frank Frazetta.

Cette introduction pour dire que effectivement Rocka Rollas évolue dans un registre heavy metal des années ’80 mais incroyablement mis au goût du jour. D’abord par la production bien soignée, ensuite par des arrangements simples mais pas banals et une bonne dose de technique. Il ne faut pas chercher l’originalité dans cet album mais plutôt une très bonne prestation du chanteur Joe Liszt (Shadowkiller) qui a un timbre bien adapté au genre ainsi que la performance de Ced.

Bloodbath est un titre direct qui ne fait pas de prisonniers. « In your face » comme on dit ou plus simplement « dans ta gueule », rentre dédain, aux textes téléphonés mais avec un sens de la mélodie et de l’efficacité en pleine N.W.O.B.H.M. Le refrain est très accrocheur et ce titre ne fatigue pas, même après plusieurs écoutes. Ce qui fait l’originalité de ce titre ainsi que du suivant Conquer est l’insertion d’une sorte de « coda » une variation du texte et de la musique juste avant la fin de la chanson (du coup la section rythmique ainsi que les paroles ne suivent plus le schéma « couplet – refrain » mais plutôt il y a un ajout supplémentaire, un « pont »).

Inutile d’en faire des tonnes : Bloodbath, Conquer et Riding the Metal Storm sont des titres taillés pour la scène et qui s’incrustent littéralement dans la tête sans en ressortir. Steelwheeler, le dernier morceau, est un instrumental plaisant et qui ne fait pas office de « filler », de remplissage, car il a une cohérence, une force et un charisme assez développé. En même temps ce n’est pas un titre à la guitar hero ou « à celui qui pisse le plus loin » puisque les accents sont toujours mis sur la mélodie, la vitesse et certaines variations que l’on trouve si on multiplie les écoutes.

Cet Ep est la clef de voûte dans la discographie de Rocka Rollas : il est loin des excès du premier album The war of steel has begun qui était caractérisé par un chant pas toujours bien assuré par l’ancien vocaliste et par des compositions un poil trop linéaires. Conquer est loin aussi de l’album qui le suit Metal Strikes back, mais pour en savoir les raisons il vous faudra attendre la chronique.

Bref si vous aimez du bon metal fédérateur, franchissez le pas !



wanderer

0 Comments 20 décembre 2013
Whysy

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