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Les dédales du web recèlent décidément de bien belles choses, quand on prend la peine de fouiller un peu. C’est en errant sur la toile tel un lion en cage ( le jeu de mots ! ) que j’ai découvert il y a 2 ou 3 ans Narnia, groupe suédois pratiquant un power tirant sur le néoclassique. Sur Enter the Gate, la mélodicité de lignes de claviers parfaitement amalgamées aux riffs et les refrains très accrocheurs m’avaient conquis. Je prends encore beaucoup de plaisir à écouter People of the Blood Red Cross, Show all the World et consoeurs. C’est donc avec une certaine anticipation que je me suis attablé au nouveau disque, sans vraiment m’informer des dernières nouvelles du groupe.

C’est à la seconde pièce, When the Stars are Falling, qu’une particularité du chant me met la puce à l’oreille. Le groupe a changé de chanteur ! Plus de Christian Rivel, le frontman se nomme maintenant Germán Pascual. Si son timbre de voix ressemble assez à celui de son prédécesseur pour ne pas avoir remarqué d’emblée le changement, c’est lors de certains passages au chant plus posé, plus bas, que la différence émerge. Surtout présents sur When the Stars are Falling et sur Scared, ces passages rappellent un peu la technique de Roy Khan. Nouveau chanteur donc, certaines nouveautés intéressantes au niveau du chant, mais après quelque écoutes cela deviens indéniable que Narnia prend une direction plus heavy, délaissant leurs influences néo-classiques vers un métal axé sur la guitare, et qui cède moins de place au clavier.

Même si on regrette un peu ce changement, il faut avouer que la guitare reste bien efficace. Les riffs sont toujours aussi inspirés, les solos n’auront rien à envier aux plus grands shreds du genre. Carljohan Grimmark sait toujours défendre sa place à la technique, mais même si son jeu est de haute voltige, il n’en est pas moins vrai que son style est tout de même devenu presque banal sur la scène métal moderne. Les pièces aussi, pour ce qu’il en est. On ne sort pas ici de la forme classique d’alternance de couplets et de refrains que l’on répète souvent plusieurs fois, avant et après le traditionnel solo. Heureusement que la composition des refrains est toujours aussi efficace ! S’il y a une facette de la musique de Narnia à laquelle j’accroche encore, c’est cette énergie dégagée par les hymnes que sont Sail Around the World, Curse of a Generation, Kings will Come. Scared est aussi bien intéressante, avec sa dualité de chants, son tempo plus lourd et sa construction plus aboutie. Par contre, certaines pièces deviennent vite fades, voir répétitives (Armageddon). Les thèmes traditionnellement religieux du groupe ne font, comme à l’habitude, pas trop la manchette pour que ça en devienne dérangeant, mais on doit tout de même souligner Kings will Come, pièce assez entraînante traitant clairement de Jésus Christ.

Course of a Generation s’avère donc plus difficile à apprécier que son prédécesseur, en raison d’une trop grande conformité au style Power Métal classique, aux riffs efficaces mais dénués de l’attrait que leur donnait cette dualité avec le clavier. On peut par contre retrouver un échantillon de ces claviers sur Rain, pièce qui aurait bien pu se retrouver sur Enter the Gate. Un album conforme donc, un faux pas vers une musique plus conventionnelle et plus ‘mainstream Power Metal’ efficace et entraînante, mais aussi bien moins spéciale.

0 Comments 07 octobre 2009
Whysy

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