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Bonjour à tous, content de vous retrouver et heureux de pouvoir réécrire un peu pour vous faire partager, par mes mots, un album de musique progressive. Parmi le lot de promo restantes, deux proposaient ce style et ont donc retenu mon attention. Celui qui va nous intéresser aujourd’hui est le premier essai du groupe Italien Karnya et se nomme « Coverin’ Thoughts ». Inconnu au bataillon, je lance l’écoute et j’analyse…

Tiens intéressant, ils ont fait appel à Russel Allen en guest sur la première piste, un joli coup marketing pour lancer leur premier album… Et bien, ils n’ont pas fait les choses à moitié, ils ont également embauché le chanteur danois de Wuthering Height, Nils Patrik Johansson, pour partager l’affiche de leur chanteur principal… Hein… mais, que fait Mickaël Kiske sur cet album ! Ils ont vraiment décidé de casser leur tirelire pour propulser le groupe en première page de tous les médias… Mais ce n’est pas possible, il y André Matos aussi !!! Comment j’ai fait pour ne pas avoir eu vent de ce groupe avant ce moment de première écoute, ce n’est pas possible ! QUOI ! James Hetfield est là aussi sur le titre « Stronger »… Bon là va vraiment falloir que je commence à me pencher sur l’historique du groupe je crois…

Mais c’est bien sûr ! J’ai affaire à un opéra prog metal. Bizarre que le chanteur de Metallica est accepté un tel contrat tout de même. Allons nous renseigner sur Internet pour en être sûr… Alors Karnya, groupe italien, provenant de Rome, composé de quatre musiciens dont leur chanteur/guitariste Riccardo Nardocci qui est accompagné de … personne !

Oui, de personne, il est le seul maître vocal à bord. C’est juste impressionnant. Karnya nous offre le Nicolas Canteloup du metal, chaque ligne vocale nous rappelle quelqu’un et on s’amuse à essayer de trouver qui. Je vous ai donné quelques réponses dans le paragraphe précédent mais vous pouvez en trouver bien d’autres dans ce gigantesque quizz musical. Riccardo Nardocci est capable de tout chanter, à l’aise sur tout style de rythmique et de mélodie. Il possède une gamme ahurissante, portant à lui seul chaque titre du groupe. Il alterne voix douce à la sensibilité extrême et voix agressives avec beaucoup d’aisance.  Il est, assurément, le gros point fort du groupe. Cependant, ce mimétisme tend à desservir un peu l’album. En effet, le groupe a du mal, par conséquent, à faire ressortir une vraie personnalité. Qui plus est instrumentalement, Karnya se rapproche pas mal de ses ainés comme Dream Theater, Shadow Gallery, Pagan’s Mind et ne sort pas vraiment des sentiers battus. On sent que le groupe a baigné dans la sueur de tous ces groupes…

… Cependant pour un premier album, on ne peut pas vraiment leur en vouloir surtout que les titres sont fabuleusement écrit. Les compositions sont percutantes, entrainantes alliant complexité et plaisir à la perfection. Le travail sur les mélodies est bluffant. La production, impeccable, met bien en avant une section rythmique acérée et dévastatrice. La puissance de certains morceaux (« Stronger », « Flooding Blood », « Ego’s End ») est jouissive. Chaque morceau est emplie de folie mais complètement maitrisée (« Silver », « Ego’s End », « A Paraphreniac Menticide »). L’album est assez hétérogène et passe de titre vraiment progressif à des titres plus heavy et même de temps en temps à des titres très typé Hard/FM. C’est fluide, ultra efficace, mélodiquement prenant avec des refrains fédérateurs au possible. Pas mal de surprises parsèment l’album (break piano, voix féminines, chœurs) mais je vous laisse apprécier et découvrir seul. Rarement un premier album d’un combo n’a fait preuve d’autant de maturité.

Certes, le groupe emprunte beaucoup à tout ce que l’on connait mais le travail d’écriture exceptionnel allié à un feeling certain ne peut qu’être salué. Cet album est surement une des grandes surprises de l’année.

Note réelle : 8,5/10

Preview :

0 Comments 15 avril 2013
Whysy

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