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Avec son EP fraichement sorti, notre groupe finlandais qu'il n'est plus nécessaire de présenter comportant un lineup digne de la dream-Team du basket ball américain, arrivait à marquer les esprits grâce à ses compositions mélodiques et emberlificotées. Effectivement, Our Twilight m'avait vraiment laissé un souvenir indélébile et ce en l'espace de seulement quatre pistes incroyablement menées par nos musiciens au talent irréprochable. Le groupe revient donc quelques mois après, preuve que le travail était déjà bien amorcé à l'époque, avec un album portant le doux nom de The Curse Of The Red River. En apparence, rien n'a changé (ou presque) les couleurs toujours aussi chaudes et à la fois désolées sont un signe annonciateur d'un disque à la force de caractère et laissant place à la musique mêlant mélancolie et tristesse.

Force est de constater que Barren Earth ne nous a pas mis l'eau à la bouche pour rien . Nos vaillants musiciens continuent de tenir leurs promesses en nous délivrant une oeuvre digne de ce nom. Les chansons présentes montrent un côté très travaillé que cela soit sur la durée (approchant une longueur de six minutes en moyenne), teintant au passage la base musicale d'un apparat progressif - ou que cela soit sur la complexité des instrumentations. Par exemple, les mélodies sont boostées d'une manière récurrente par la présence du piano qui ornemente amplement les riffs de guitares. De plus, la délicatesse des lignes instrumentales s'entrechoque avec le contraste créé au chant par Mikko (« Forlorn Waves »). Le frontman envoie un ton agressif et dissonant pour appuyer les parties dramatiques des pistes tout en faisant le travail inverse sur les parties plus éthérées. Les lignes vocales se fondent d'une manière talentueuse et le jeu des polyrythmies accentue cet aspect progressif donné à cet opus.

The Curse Of The Red River est un album touché par la grâce et la beauté comme peut le démontrer le titre « Flicker » et son break instrumental titillant les émotions avec la mandoline. Pour parfaire la tracklist et ne pas laisser l'auditeur dans un état constant, Barren Earth envoie des morceaux plus directs tels que « The Leer » présentant une allure plus catchy et moins torturée. Et au passage, nous retrouvons le bien dénommé « Our Twilight » qui pour la grande occasion a été revu et réarrangé avec des ajouts redonnant la pêche et une seconde vie au titre. C'est à se demander pourquoi avoir voulu s'appeler « Terre Stérile » alors que la mise en place musicale est loin de l'être. Bref, vous l'aurez compris avec ma remarque peu pertinente, les mélomanes sont de vrais professionnels et ne cessent d 'éblouir de façon constante. Les musiciens ont nettement le sens de la musique et le partage est de qualité et il me semble important de souligner l'habileté, le feeling et les aptitudes de tout le groupe.

Pour nos originaires de Helsinki, la musique est un courant qui doit se déguster et s'apprécie comme le bon vin, c'est-à-dire avec les années (et non pas comme une bière ... autour d'une table). Car si je pense que l'impact est quasi-immédiat sur l'écoute, je ne peux pas m'empêcher de croire que même après plusieurs années The Curse Of The Red River saura toujours faire plaisir et n'est pas le genre de CD qui vieillira mollement. La magie et les détails insérés sont beaucoup trop complexes pour être appréhendés qu'en simplement quelques écoutes. Pour ma part, je ne pense pas avoir encore complètement fait le tour même si je connais les titres, j'ai l'impression de redécouvrir les chansons à chaque fois. Cette sensation fera selon moi la force de caractère de cette production. Les passages tragiques que l'on retrouve sur « Cold Earth Chamber » n'ont d'égal que leur intensité. Il faudrait ne pas être humain pour ne pas succomber au charme et à magnitude des émotions dégagées en si peu de temps.

The Curse Of The Red River, est un pur concentré de mélodies jouxtant diverses émotions telles que la tristesse, la mélancolie et la rage. Attention, je n'ai pas dit dépressif, ce n'est pas un album sur lequel on ira se couper les veines en pleurant dans des mouchoirs, mais il est certain qu'il ne laissera pas de marbre (« Deserted Morrows »). Quoiqu'il en soit, lorsque l'on réuni la crème du métal finlandais on sait désormais que le résultat ne peut être que magnifique. La preuve avec ce debut album qui vous ravira comme il m'a transcendé... Ben quoi ? Que faites vous encore ici, amateurs de métal extrême allez l'acheter !


- ȦɭɐxƑuɭɭĦĐ -

0 Comments 16 février 2010
Whysy

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