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En 2008 naît Mastercastle d'Italie. 2009 c'est «The Phoenix», 2010 «Last Desire» et 2011 «Dangerous Diamonds». On peut dire qu'ils vont vite, mais le premier essai assez pauvre était succédé par un second prometteur mais améliorable. Si on suit la logique ...

Il n'y a pas besoin de beaucoup de détails pour parler de Mastercastle, et parler en même temps de «Dangerous Diamonds», leur nouvel album. Il se comprend aussi vite qu'il est simple, et on peut même le résumer facilement, c'est à dire des grosses guitares souvent faisant un bon boulot, bien mises en avant pour donner du peps, surmonté par une voix féminine très à l'aise dans son registre et apportant un petit quelque chose à la musique.

Néanmoins, on va essayer de détailler un peu plus. Mais prévenons tout de même que cette chronique ne sera pas longue, reflétant bien la simplicité et la facilité d'accès des italiens. Ils ne sont pas originaux, ne cherchent pas à l'être et ne le seront peut-être probablement jamais. Et en fait, à l'écoute de l'opus, on ne peut pas leur en vouloir, car ils vous donnent la pêche. Les morceaux sont uniformes dans cette voie, ils sont plein d'énergie et savent faire bouger. Le guitariste a de la technique, le bassiste aussi, et même si ce n'est pas toujours spécialement illustré (manque de solos épiques pour un power metal peut-être ?), on le ressent bien. Et ils ont un don pour concocter de sympathiques petites mélodies qui rentrent en tête.

Les titres de Mastercastle ont une certaine tendance à se ressembler. C'est gênant parfois, ici ça ne l'est pas. C'est vrai que malgré son joli minois, Giorgia Gueglio n'est peut-être pas une frontwoman exceptionnelle. Et ça tombe bien, elle n'en a pas la prétention semblerait-il. Et puis il faut noter aussi une chose, c'est que malgré la cadence des 3 albums en 3 ans pratiquée par d'autres combo du power metal à chanteuse (Dawn of Destiny ou Amberian Dawn par exemple), Mastercastle pourrait bien un jour les dépasser. Car «Dangerous Diamonds», s'il utilise pourtant les mêmes ficelles, est un meilleur opus que «Last Desire» qui était lui-même bien supérieur à «The Phoenix». Donc, ça veut dire que le quatuor est sur une pente ascendante, et ça c'est plutôt bon signe pour la suite. En toute logique, ça veut dire que l'avenir de Mastercastle promet le meilleur.

On fera volontairement l'impasse sur «Lovin' Me», ballade classique devenant presque un exercice obligatoire, et «Blue Diamond» instrumentale d'étalage technique. Surtout qu'à côté, «Another Flower» est une tuerie, et possède tout ce qu'il faut : hymne power metal rapide et dynamique avec une Giorgia très à l'aise, sa voix particulière ne manquant pas non plus d'une certaine personnalité ! Et tout sera un peu pareil, certes moins bon car c'était le titre le plus intéressant, mais agréable quand même. «Time 4 Lovers» est gentillette mais sort quand même les crocs, elle est réussie. «Au Première Coup» et sa magnifique faute d'orthographe n'est pas en français pourtant, cela aurait pu ajouter une touche d'originalité/de ridicule (à vous de choisir), mais dans n'importe quel cas ça aurait été audacieux. Et le morceau n'est pas mal fichu, avec un super solo. Idem pour «Dangerous Diamonds», loin d'être la meilleure, mais bien foutue aussi. Enfin, «Sixth Sun» et «Bitter and Sweet» concluent l'album sur une note très positive. Les refrains restent en tête, c'est indéniable !

En clair, «Dangerous Diamonds» continue le petit bout de chemin amorcé par un Mastercastle qui, s'il avance dans l'ombre pour le moment, pourrait en sortir bientôt avec son talent. Un opus efficace et que les amateurs de power metal devraient apprécier largement.

0 Comments 20 novembre 2011
Whysy

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