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Deuxième album du groupe dirigé par Glenn Danzig, Lucifuge va sortir dans les bacs en juin 1990 pour mettre une nouvelle fois une claque au milieu du Heavy et imposer sa force vocale musclée. Rick Rubin, le fameux gourou des producteurs, s’occupe encore une fois du bébé de Glenn. Après un premier album où le groupe prenait ses marques dans un nouvel univers musical, le deuxième effort confirme-t-il la qualité du premier ?

Mon traditionnel petit laïus sur la pochette de l’album, celle que vous pouvez vous procurer maintenant en CD représentant le torse velu du sieur Danzig tenant sa croix n’est pas la pochette originelle. Et oui messieurs dames, l’original était composée des visages des quatres membres du groupes en couleur. Et pour augmenter le niveau de la chronique, un petit détour par le cours de latin. Lucifuge, le nom de l’album, vient de lux (lumière) et fugere (fuir), en clair qui fuit la lumière, c’est aussi le nom d’un démon ministre des enfers. En clair dès le titre de l’album, Danzig annonce la couleur, ça va être sombre.

Et ce sera bien le cas avec des titres aussi évocateur que Long Way Back From Hell ou encore Devil’s Plaything, ça parle souvent de sacrifice, de sang versé, du mal (dans le sens evil), de la religion, parfois de sexe et d’une réalité très sombre. Les paroles sont recherchées mais c’est surtout l’emballage musical qui va rajouter à la qualité de l’ensemble.

Pour resituer Danzig musicalement, le terme Blues Metal parait particulièrement approprié. Difficile de ne pas ressentir une certaine inspiration et fascination de bluesmen comme Robert Johnson ou Howlin’Wolf qui furent accusés de jouer la musique du diable, Johnson ayant d'ailleurs bati sa légende sur l’histoire de sa rencontre avec un dieu africain à un carrefour. On sentira l’influence bluesy dans des pistes comme Killer Wolf ou encore dans l’intro de Devil’s Plaything. Quand ce n’est pas carrément un morceau de blues comme I’m The One qui rend finalement très bien au milieu des pistes métal et réhausse un interet pour l’album déjà bien présent en s’insérant au milieu de l’album. Pour le reste de l’album on est bien dans le Heavy avec toujours au minimum une certaine patte bluesy pour accentuer la noirceur de l’atmosphère. Mais Danzig, c’est surtout Glenn, Glenn et sa voix puissante.

Car le sieur avait de la voix en 90 et il va le démontrer de fort belle manière. Son timbre vocal reconnaissable entre mille, on ressent une certaine facilité dans ses montées en puissance et toute l’émotion qu’il produit lorsque sa voix se fait plaintive. J’irai même plus loin, Glenn Danzig a du charisme vocal. Le reproche que j’ai pu trouver que la voix supplante un peu trop souvent les autres éléments au mixage, étouffant les sympathiques riffs de guitare et des lignes de basse loin d’être fainéantes. La guitare tantôt acoustique, tantôt electrique aide à poser l’ambiance de l’album usant pricipalement de power chords. La chanson qui va cristalliser ces éléments, c’est aussi celle qui est faite du son qui fait acheter des albums, Devil’s Plaything est LA piste de l’album avec une intro acoustique facilement reconnaissable et du plus bel effet, la puissance vocale de Glenn se charge quant à elle de faire le reste.

Un derniers petits défauts pour la route, si la grande majorité de l’album est plutôt rhytmé, la fin de l’album parait en comparaison de l’ensemble un peu poussive avec un Pain In The World certes agréable à écouter mais un poil mou du genou.

Au final Danzig II: Lucifuge est un excellent album auquel je peine bien à trouver des défauts. Par contre niveau bons points c’est plutôt simple : des titres de qualité, un univers sombre à souhait, le chant envoutant et plaintif de Glenn,... Un ajout de haut niveau pour une CDthèque qui se respecte.


Line Up :
Glenn Danzig - Chant, Clavier
Eerie Von - Basse
John Christ - Guitare (electrique et acoustique)
Chuck Biscuits - Batterie


Cet album a donné lieu à 4 clips : I'm The One, Killer Wolf, Her Black Wings et Devil's Plaything

0 Comments 07 août 2012
Whysy

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