Alors qu’un jour je me promenais dans la médiathèque de ma petite cambrousse, que je regardais ce qu’il y avait dans les albums de la discothèque où on ne trouve d’ordinaire que les dinosaures des années 70 (Deep Purple, Led Zeppelin), c’est là que je l’ai vu.
Oui, un album de Moonspell intitulé Darkness And Hope, un groupe que je connaissais de nom. Il était donc temps pour moi de découvrir ce groupe.

Moonspell pratique un métal gothique travaillé. Ce qui m’a marqué d’emblée, c’est la voix de monsieur Ribeiro, le chanteur, qui nous chuchote ses incantations d’une voix profonde et ensorceleuse. Cet album contient des titres puissants et d’autres plus calmes. D’un bout à l’autre on retrouve une ambiance noire, aussi bien dans la musique que dans les illustrations de l’album. Après un Darkness And Hope plutôt calme et envoûtant, voilà que retentissent quelques notes puissantes émanant de la guitare, une frappe de batterie de même acabit et en avant Firewalking. Un couplet avec, en avant, chant et basse, pour déboucher sur un refrain où une mélodie puissante et une voix death viennent nous percuter sans ménagement. Tout cela suffit à me convaincre. Ce groupe fait de la bonne musique (rappelons qu’à l’époque je ne supportais pas ce genre de chant). C’est donc un sans fautes pour l’instant et Nocturna ne viendra pas déroger à la règle. Une nouvelle fois on se retrouve envoûté, on s’imagine être dans la nuit, illuminée par la pleine lune.
Puis Heartshaped Abyss, plus calme, qui ne me fera pas l’effet d’un Firewalking ou d’un Nocturna et malgré une bonne composition, on sent qu’il manque un petit quelque chose. Retour en puissance avec Devilred, une entrée sur fond d’orgue, un peu de double pédale et des ohoh féminins qui font leur petit effet. On reprochera à ce titre un refrain pas très recherché. Le tout reste sympa avec une fin en puissance. On débouche ensuite sur une sorte de ballade nommée [ i]Ghostsong. Même si la musique est intéressante, les lignes de chants se révèlent soporifiques. Heureusement que voici une petite chanson sur les vampires pour nous réveiller Rapaces. Malheureusement, même si le refrain arrache bien, les couplets ne sont hélas pas dotés du même charme, dommage car c’est une petite ombre au tableau d’une bonne composition. Puis arrive Made Of Storm, la basse contribue à l’ambiance et ne serre plus seulement d’instrument rythmique. La basse est en effet bien présente sur cet album et ce n’est d’ailleurs pas plus mal. Le refrain n’arrive hélas pas à me convaincre. Et re-ballade, How We Became Fire est en revanche plutôt réussie et on ne reste pas indifférent à ses charmes. La fin se profile peu à peu, voici Than The Serpents In My Arms, une chanson noire sur fond de nappes de claviers qui ne sont pas pour nous déplaire. Le chant et la basse sont une nouvelle fois convaincants. On retrouve une petite partie guitare intéressante et plutôt inattendue. Quelle bonne surprise !! Cette chanson se glisse donc parmi les chansons les plus réussies de l’album. Os Senhores Da Guerra, et oui c’est du portugais, langue maternelle. Une musique convaincante et qui tient parfaitement son rôle de musique de fin d’album.

Un album convaincant mais bien que la recette Moonspell soit comme je l’ai souvent répété, envoûtante, il manque à quelques pistes le petit quelque chose qui aurait fait de cet album, une bombe. En tout cas je dis bravo pour les ambiances et au style général qui est parfaitement identifiable. On n’a pas l’impression d’écouter du réchauffé et ça c’est plutôt plaisant. Petite information, cet album a été enregistré aux studios Finnvox.

Dreamer