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Aesma daeva est un groupe gothique symphonique américain qui en est désormais à son quatrième album : Dawn Of The New Athens. Ce nom de groupe curieux vient d’un ange perse qui signifie «Celui qui brille ». Quant au nom de l’album, ce n’est pas la première que Aesma Daeva plonge dans la mythologie grecque, car le précédent album comportait déjà ce thème, ainsi que certains morceaux. Mais nous avons tout le temps de voir cela plus tard !!

    Puisque nous sommes dans le gothique symphonique, il est temps de s’attarder rien qu’un petit peu sur ce que l’on cherche dans ce style, c’est-à-dire la beauté de la mélancolie. Trouver une alchimie parfaite entre l’expression de la douleur et à la fois le plaisir qu’elle procure dans un sens et la beauté qu’elle transcende dans l’autre. De nos jours, il est rare de trouver des groupes assez bons qui déploient avec art ce sentiment à la fois paradoxal, étrange et sublime.

    Après avoir posé ces quelques termes, voyons donc ce que contient ce nouvel album, et si Aesma Daeva a pris ce chemin.
Tout d’abord, on ne peut que saluer la performance vocale de la soprano Lori Lewis, qui a également chanté dans Therion en concert, excusez du peu !! Que ce soit dans Tisza’s Child ou Since the machine ou D’Oreste , force est de constater l’étendue de son talent, tant dans la voix de tête que de poitrine. Cette diversité n’est malheureusement pas utilisée à son maximum, et on se rend vite compte que l’ensemble est assez monotone. On note également la présence d’une voix masculine grave de temps à autre, essayant tant bien que mal de donner un peu de relief à tout ça, sans vraiment y parvenir. Mais que serait une voix lyrique sans musique derrière me direz-vous !!?? Eh bien de ce côté, on est un peu déçu par le manque d’énergie des guitares, mais surtout de la batterie qui est bien fade par rapport aux envolées lyriques de la demoiselle. C’est le même problème pour les nappes de synthés, un peu timides et maigres pour l’idée de grandiose souhaitée (Ancient Verses, The Bluish Shade).  

    On peut donc se demander ce qu’a retenu le groupe de son vécu par rapport à ses trois autres albums, vu la platitude et la monotonie d’une bonne partie des morceaux. Et bien il y a quand même certains morceaux qui sortent du lot, autres que par leur efficacité, mais plus pour leur tendance « conceptuelle ». Le terme est à prendre avec des pincettes, car on reste tout de même dans un gothique sympho de base. On notera donc The loon, avec sa rythmique bien lourde qui se coupe nette à certains endroits comme un souffle coupé net, ainsi que son ambiance sombre voire malsaine.


    On peut donc dire que ce Dawn of the Athens d’Aesma Daeva n’est pas la nouvelle révélation goth sympho de l’année, mais qu’il devrait plaire aux inconditionnels du genre, ainsi qu’aux fans de lyrique.

-SiraxtA-


0 Comments 09 juin 2007
Whysy

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