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Chronique d’un disque enfanté dans la douleur... revenons un peu sur les faits pour le pauvre mécréant qui n’aurait pas suivi les différents scoops dignes d’un « Ici Paris »...

Thy Majestie propose au début des années 2000 deux albums très sympathiques dont Hastings 1066, rondelle conceptuelle de haute volée... Dario Grillo, vocaliste hors pair s’en va alors vers d’autres aventures. S’enchaîne alors une valse de chanteurs... et malgré une instabilité certaine, le groupe propose tout de même un album intéressant, « Jeanne D’arc, controversé mais qualitativement attirant. Nous sommes donc en 2005 et la cote de popularité du groupe sans être incroyable se situe bien au-dessus du pool de groupes de seconde zone qu’a engendré le style musical...
Et c’est alors que l’incroyable se passe... Le retour de Dario Grillo, l’homme de tous les succès, l’une des marques de fabrique du « vrai » Thy Majestie... (pour info, nous sommes en Septembre 2006) ! Avril 2007... Dario Grillo annonce son départ de son ex futur ex futur ex groupe... alors que le processus de composition était plutôt avancé...

Vous en conviendrez, il est plus simple de proposer du nouveau matériel dans un climat plus sain...

Le résultat, le voilà... « Dawn » qui risque de ne pas faire l’unanimité... Il ressort des premières écoutes une impression de banalité impressionnante pour un tel groupe... les morceaux s’enchaînent sans laisser de souvenirs impérissables... pire, certains titres tirent vraiment l’ensemble vers le fond, on citera le longuet titre instrumental éponyme ou l’improbable « Through Heat And Fire » au refrain tout droit sorti d’un album de Eiffel 65...
Bien évidemment il paraît facile de critiquer le chanteur, Dario Cascio mais il est évident que plusieurs titres ne lui conviennent pas, et du coup ressortent plat et sans saveurs ! « As You Fall » et « M.A.D » en sont les parfaits exemples...
L’inégalité est maîtresse sur ce disque car il réside, un noyau dur central qui est de toute beauté et qui justifierait la production d’un mini... le quintet « The Legacy Suite » (de « Of Pain and Disgrace » à « The Legacy ») forme une pièce de très haute facture et ainsi moins du tiers du disque peut se définir d’indispensable... trop peu pour justifier un achat à mon goût !!!
Au rayon des points positifs on notera la production de qualité, qui n’est jamais une affaire entendue avec les combos transalpins... et l’apport intéressant de Valerio Castorino, nouveau venu derrière les claviers et qui amène avec lui un brin de son passé plus orienté prog’, sans perdre bien évidemment la marque de fabrique de Thy Majestie, à savoir les envolées médiévales (jetez tout de même une oreille sur « Critical Stage » son deuxième projet de rock/prog’ qui vaut le détour !)

Que penser ??? Bilan mitigé, très mitigé au final, au vu de la carrière passée du groupe... ce disque risque tout de même d’en décevoir plus d’un par son hétérogénéité et le manque d’assurance du vocaliste principalement... quelques titres nous laissent une lueur d’espoir et prions pour être seulement face à un accident de parcours, circonstances atténuantes à l’appui...

Pour le moment, il faut se l’avouer et c’est avec une certaine tristesse que je vous annonce cela... Thy Majestie rentre dans le rang !

0 Comments 29 octobre 2008
Whysy

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