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" Le feu, ça brûle,et l’eau ça mouille, tous les oiseaux volent dans le ciel…" ah Charly et Lulu, dioscures immortels de la culture majuscule qui ont su concilier avec brio et audace la présentation d’une émission intellectuelle phare du petit écran dans l’extrême milieu des années 1990 et une carrière inoubliable d’artistes engagés dont l’œuvre résonne encore dans les cœurs nostalgiques au moins par cette entame surréaliste…. AH Le feu, ça brûle et l’eau ça mouille..mais quel titre !!on dirait des paroles d’Hammerfall les enfants… Ah mais si seulement les deux sages avaient commencé leur petite comptine par «  le Feu ça brûle,  le vent ça souffle » mon introduction pour présenter  le sixième  album de Firewind était toute trouvée, mais hélas, je dois me résoudre à entamer direct l’analyse de Days Of defiance car l’introduction de cette chronique touche à sa fin et il est temps de d’entrer dans le vif du sujet.

En un mot comme en cent, amis lecteurs, les Grecs n’ auraient jamais pu passer au Hit machine  et c’est plutôt une bonne chose. Le métal mélodique de ce sixième opus est des plus heavy, trépidant du genre qui ne négocie pas, qui ne recule pas et qui envoie la purée sur toute sa longueur.  L’architecte principal de la formation sait faire parler la poudre grâce à une dextérité et une technicité des plus abouties.The Ark Of Lies développe des harmonies ultra mélodiques et constitue une entame pétaradante à défaut d’être révolutionnaire et on retrouve cette qualité sur un instrumental de haute volée intitulée SKG. Mais très vite, l’écoute devient poussive et, le mot est lâché, ennuyeuse… Les riffs sont mécaniques, les paroles interchangeables et pauvres, aucun refrain ne vient contrarier ce lisse enfilage de titres formatés, pré-mâchés pour être des singles dénoués de toute âme, de toute grandeur, de toute envie…Days of Defiance est en quelque sorte la copie conforme de The Premonition en un peu plus relevé et plus heavy.Mais est ce suffisant ? Les  introductions téléphonées de World on fire ont beau être soutenues, les riffs ont beau être rythmés ils en restent pas moins plats. Impossible de mémoriser et de fredonner le moindre passage après plusieurs écoutes si ce n’est en se concentrant attentivement.  Même la volonté évidente de faire simple avec des titres FM comme Embrace the sun ou de développer une ambition avec le diptyque  Heading For the Down introduite avec classe par The Departure ne parviennent pas à faire mouche. Les compositions épousent des structures ultra-classiques et le sens mélodique de Gus.G semble s’être considérablement émoussé au fil des ans. Ne cherchez pas de surprises amis lecteurs, la dernière prise de risque de Firewind date d’au moins 10 ans. D’ailleurs, on peut de demander si tous les atouts du groupe ne se retournent pas contre eux depuis trois albums car même le chant ne convainc plus.

La voix d’Appollo Papathanasio, si elle compte parmi les  timbres les plus emblématiques du Métal est peut être aujourd’hui plus un handicap qu’un avantage. A force de banaliser ses participations mercenaires (Spiritual Beggars, Evil Mascarade,Meduza, Majestic, Time Requiem, Firewind) il estompe l’originalité de ses performances par son ubiquité et gomme toute originalité aux groupes qu’il seconde. Firewind semble ainsi plus un projet annexe vivotant uniquement par la régularité de ses productions studios tant ses membres se produisent peu en public. Gus.G est demandé, avalé par une avalanche de projet comme être le guitariste à plein temps de la méga star américaine Ozzy Osbourne ou ses participations dans Arch Enemy ou Kamelot.et on ne peut que déplorer ce manque temps consacré à la composition des morceaux, et ces sorties précipitées qui se ressemblent et désespèrent leurs fans. Allegiance (2006) et The Premonition (2008) ayant déjà amorcé un déclin inéluctable, une meilleure implication et une plus grande disponibilité des deux leaders permettraient d’effacer ce désagréable goût de groupe assemblé mais qui ne tourne pas ou plus.

Professionnel et désincarné, classique dans le fond comme dans la forme, prévisible et impersonnel, Days of Defiance m’a vraiment déçu. Firewind prouve avec cet album qu’il a déjà tout dit et ce, il y a bien longtemps….et ç’est bien triste.

0 Comments 03 octobre 2010
Whysy

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