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Voilà un groupe qui a beaucoup fait parler de lui. Sur Heavylaw, on trouvait les albums post-Mark Jansen, mais pas les précédents, nous y voilà donc.  Avant de former Epica (puis MaYan ...) Mark s’était déjà frotté aux guitares et à la composition avec After Forever. Cet album, Decipher, le deuxième album du combo, après un Prison of Desire encourageant, est souvent considéré par beaucoup de fans comme le meilleur albums du groupe. Pourquoi ?  Tout d’abord, il faut reconnaître que les compositions atteignent un niveau de complexité assez impressionant, surtout pour un (seulement) deuxième album. Que ce soit sur Intrinsinc, Emphasis, ou sur Zenith, les chœurs se mêlent aux voix des deux vocalistes principaux : Mark lui même, et Floor Jansen (aucun lien) ; les changements de rythme sont nombreux, les orchestrations prépondérantes (parfois même un peu trop), et les lignes de chant alternent envolées lyriques, passages agressifs et plus puissants.  L’autre atout de charme de ce Decipher, c’est bien évidemment la sus-nommée Floor Jansen. Elle sait TOUT faire avec sa voix, et contrairement à d’autres albums sortis ultérieurement (que ce soit d’After Forever, ou plus récemment de ReVamp), elle le prouve avec force. Elle sait gérer une voix lyrique impressionante de justesse et de puissance, tenir des notes hautement improbables pendant des durées délirantes (12 secondes pour la dernière note de l’énorme Monolith of Doubt par exemple). A côté de ces passages impressionants, Floor sait aussi faire passer de l’émotion dans des passages plus calmes. Imperfect Tenses illustre parfaitement cette capacité, où sa voix se couple pour changer à celle du tenor Rein Kolpa pour une ballade pleine d’émotion sur le thème de l’introversion. Finalement, la belle est capable de chanter des passages en voix de poitrine, plus agressifs et dissonants, comme sur certains passages de the Key.  Finalement, After Forever s’appuie sur tout un orchestre pour cet album, mais plus particulièrement sur de nombreux instruments à cordes : violons et violoncelles sont omniprésents dans les compositions. Ainsi le morceau d’ouverture Ex-Cathedra donne le ‘la’ avec deux minutes de cordes + chœurs du meilleur goût. Mais ces instruments ne disparaissent pas pour autant sur le reste de l’album, ils gardent une place plus importante que les autres instruments de l’orchestre, menant la mélodie de Estranged par exemple, ou accompagnant les hurlements de Mark sur My Pledge of Allegiance #2. Parlons d’ailleurs des orchestrations : elles donnent à tout Decipher une teinte orientale assumée. Si beaucoup de groupes ont imité After Forever depuis en tentant d’intégrer des éléments de ce genre à leurs créations, peu les ont égalés tant l’ambiance est ici reconnaissable, englobante, et ne sonne pas faux.  Ne l’oublions quand même pas, Decipher reste un album résolument metal, et la lourdeur des guitares, doublée d’une batterie bien mise en avant, et d’une agressivité exemplaire permettent de s’en souvenir. Il suffit d’écouter l’introduction de Forlorn Hope pour s’en convaincre : ça tape fort, et si le rythme se ralentit, la grosse caisse continue de frapper tout au long de la piste.  On trouve pourtant quelques faiblesses à cet opus, souvent le revers de la médaille de ses forces. En effet, si Floor sait tout faire avec sa voix, les lignes de chant qui lui sont attribuées semblent parfois vraiment peu harmonieuses. C’est le cas par exemple sur My Pledge of Allegiance #1 ou sur Emphasis. Son compère masculin ne gère par ailleurs pas toujours ses cris au mieux : si sur Zenith ils sont bien maîtrisés, ils dénotent un peu sur Estranged par exemple. Finalement, l’ambiance orientale peut sembler trop présente, et en rebuter certains.  En tout cas, une chose est sure : Decipher mérite qu’on y jette une oreille, si ça n’a pas été fait depuis 2001 !

0 Comments 30 mai 2011
Whysy

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