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En 1968, Deep Purple n'est toujours pas le monstre que l'on connaîtra plus tard. Faible succés des singles de leur deuxième album, tournée pas folichonne, le groupe ne manque pas d'envie mais commence un peu à faire du sur-place. Pourtant, il n'est pas question de s'arrêter et voilà aussitôt un troisième album en route.


Deep Purple

Éponyme, ce troisième album en même pas deux ans voit une formation continuer dans sa lancée, sans bouleverser son style même si pour une fois, une seule reprise est au programme. Donc que dire, nous avons toujours affaire à une pop un peu crasseuse où surnagent la guitare saturée de Ritchie Blackmore et les envolées psychédéliques au clavier de Jon Lord. Si Chasing Shadows met la gomme sur les percussions et joue à la perfection le rôle de l'opener "musclé", Deep Purple varie encore et toujours les plaisirs, avec plus ou moins de réussite.

Ballade soporifique avec Lalena, la reprise de l'album, piste enjouée et plutôt réussie avec Why Didn't Rosemary ou encore une longue pièce un peu folle en guise de conclusion (April), il y en a pour tous les goûts ! Oui mais bon. Sur cet album on sent que le groupe n'y croit plus tellement et n'a plus l'air de savoir où il va. En effet, les morceaux manquent d'accroche et une fois mis de côté Chasing Shadows, Why Didn't Rosemary et à la limite le simili-instrumental Fault Line/The Painter, on a du mal à véritablement adhérer.



Comme dit plus haut, Lalena vous donnera envie de vous jeter du haut d'un pont mais les autres morceaux dits "standards" tombent à côté de la plaque. Un manque d'inspiration certain est à l’œuvre. Non pas que Blind et The Bird has Flown soient mauvais mais on leur préfèrera l'adjectif "quelconque". Et comment ne pas évoquer April, tentative plus que maladroite de mélanger rock et musique classique. Jon Lord concrétisera tout cela de façon un peu plus harmonieuse plus tard dans son fameux "concerto" mais en attendant, malgré un joli début instrumental (sans "orchestre"), l'ensemble est à la peine et sonne un peu toc. Il faut néanmoins souligner l'aspect "innovant" d'une telle affaire et le courage certain dont il a fallu faire preuve.

Bon, on ne va pas s'éterniser, cet album n'est pas grandiose. Il manque encore quelque chose au groupe pour accéder à la dimension supérieure. Signe qu'à cette époque Deep Purple navigue à vue, très vite Blackmore et Lord vont prendre les choses en main et remercier la paire chant/basse Evans/Simper. Le succès n'étant plus en rendez-vous et les tournées marchant de moins en moins bien, le groupe subit donc son premier véritable changement de line-up et cet album éponyme clôt le premier chapitre d'une longue histoire.


Line-up - MK. I :
Rod Evans - chant
Ritchie Blackmore - guitare
Nick Simper - basse
Jon Lord - claviers
Ian Paice - batterie

0 Comments 27 août 2013
Whysy

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