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"[...]c'est pourquoi le groupe mérite d'être soutenu, ils ont prouvé, par cet album, que Eyes of Shiva était capable d'être un grand groupe [...]" Et c'est kiki avait raison?
C'est la dernière phrase de la chronique du premier album de Eyes of Shiva, Eyes of Souls, qui annonçait déjà un groupe de qualité. Et sur ce deuxième album on peut dire que le groupe suit fidèlement les traces de son aïeul, André MAtos, au point, lui aussi, de virer de bord musicalement...
Car dès les premières notes, on sent directement la tournure musicale qu'a pris le groupe; grosses guitares saturées, sons électroniques, voix effet radio, non, Eyes of Shiva n'y va pas de main morte, quand ils décident quelque chose, ils le font à cent pour cent. Néanmoins Blowing Off Steam nous fera sans cesse rappeler à Turn Away de Shaaman. Le titre est d'excellente facture et nous plonge directement dans l'ambiance. Le refrain est prenant, le rythme innovant mais bien trouvé, non l'album commence très fort.
Cet esprit est vraiment intégré à l'album au complet, et sans une seule fausse note, le groupe réussit à nous imprégner de ce qu'est la nouvelle "identité" du groupe. Ryhtmes brésiliens sur fond de guitares électriques à la limite du néo-métal, fallait oser, c'est couillu, mais voilà le résultat est plus que jouissif.
Deep est un album agréable et varié, nous avons droit à des titres plus progressifs et très expérimentaux comme Shadows of Misery, un titre assez spécial où le piano est l'acteur principal...très dur de qualifier ce titre, et surtout qu'il s'achève assez brutalement. Jamais entendu de tel.
Outre ces quelques expérimentations, les brésiliens nous ont concocté des hymnes qui égaieront vos soirées BBM (Bières, Barbecue, Metal) car des titres comme  Kamisama avec en guest Andre Matos (pas étonnant d'ailleurs que ce titre ait été décrété Hymne Brésilien de la coupe du Monde 2006), Bring Me To Death, et Another Side ne peuvent que vous faire danser, pieds levés, bière à la main droite, entre deux brochettes de guimauves. Après chaque titre, on veut savoir ce que le groupe a encore réussi à inventer, du coup, on reste, on est scotché par cet album, on se demande jusqu'où ils vont aller, au bout d'un moment on se demande si c'est pas une guimauve qui se serait coincée entre le CD et notre oreille, tellement on ne décolle plus. On s'aperçoit, au fur et à mesure des écoutes, que Deep est la version électronique des albums d'Angra ou Shaman.
On notera tout de même:
-une production un poil trop faiblarde, cela ne gâche en rien l'écoute de l’album, mais cela aurait pu apporter encore plus de puissance aux titres
-Une pochette assez hideuse
-cet effet Radio constant sur le chant de André Ferrari et les brèves apparitions du chant "normal" nous font rappeler que l'homme à la voiture rouge est un putain de bon chanteur!

Et si je vous dis que Fabio Laguna d'Angra participe également à l'album? Vous vous dites?
Bah ouais comme moi, sont cons ces brésiliens à s'appeler comme des voitures...

Contrairement à Shaaman, Eyes of Shiva assume sa nouvelle orientation musicale et s'amuse à "inventer" de nouveaux sons, de nouvelles structures de titres et de par cet effet "nouveauté", l'album retient tout de suite l'auditeur et ne le lâche plus.
Vous êtes en manque de nouveauté? Vous aimez le métal made in Brasilia? Vous voulez vraiment savoir si une guimauve aurait pu se faufiler sur le CD? Alors n'hésitez pas à vous procurer cette petite merveille car même au travers de cet amas de nouveau son, la magie brésilienne est bien présente, le groupe ne renie pas ses origines et on le sent. Un très bon album, pour un groupe qui va devenir très grand. Duck

0 Comments 25 juillet 2006
Whysy

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