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Imaginez un death métal très technique. Imaginez un death metal qui ne jure pas que par violence et brutalité. Imaginez un death métal vierge de toutes influences. Imaginez un death métal non suédois. Imaginez alors Quo Vadis... et obtenez ce Defiant Imagination, l'une des sorties majeures de 2004, mais un album passé bien trop inaperçu !

Arrivant droit des contrées francisées du Canada, c'est 4 années après leur second album Day Into Night que le groupe nous propose enfin son nouvel album. Les causes de ce retard !? Des problèmes de line up inhérents au Canada, et bien que ce pays possède de nombreux musiciens talentueux, la traversé du désert fut longue pour Quo Vadis. Mais elle a aussi su les sublimer, car leur dernière offrande est digne de louanges. Et c'est en à peine 39min que le groupe parvient à assoire sa réputation... oui c'est court, mais est-ce un manque de travail ou d'investissement? Une écriture trop rapide ? Aucune chance! Car il suffit d'une simple écoute pour se rendre compte de la qualité, et de la profondeur dont jouit chacun des 7 titres (+ 2 instrumentaux) qui composent cet album.
Tout d'abord la majorité des titres oscillent entre 5 et 6 minutes, ce qui n'est ni trop long, ni trop court. La musique du groupe n'est pas offensive, bien qu'être un death métal plutôt viril rien ne se présente brutalement car ce n'est pas le but ici. La saturation de gratte n'est pas excessive, la basse est très présente, le guitariste gratifie son publique de riffs tous plus mélodiques et techniques les uns que les autres, possédant tous indéniablement un sacré feeling. Outre le fait que les titres soit homogènes et réussis dans l'ensemble, on apprécie une musique mature et structurée, parsemée de très nombreux solos de grattes, de timides nappes de clavier sans surcharger le panache mélodique qui émane de titres tels "Break The Cycle" ou "Tunnel Effect", tous deux possédant des refrains accrocheurs et entêtants. Ajoutez à cela deux instrumentaux courts et très originaux dont le gothique "In Articulo Mortis" et l'asiatique "Ego Intuo Et Servo Te". La production est claire, elle retranscrit à merveille chaque instruments, et rend l'ensemble très puissant, voire massif: c'est du tout bon! Quel son de batterie! Peut être l'élément prépondérant avec la guitare, une batterie adepte du blast beats, en effet rares sont les moments de calme; mais ils présentent de réelles qualités. La batterie peut s'avérer violente, elle est l'élément qui avec la voix, fait le lien avec le death métal. Car au niveau vocal, Stéphane Paré fait très fort ! On croirait reconnaître un Mickael Stanne en plus posé, voire même plus à l'aise, c'est vous dire !

Vous aurez compris que cet album de technical death est loin d'être axé sur la violence, malheureusement les plus sensibles seront rebutés par la voix, et par le jeu incroyablement rapide et dévastateur du batteur. Un album qui sublime les qualités de chacun des musiciens, et qui plaira sans doute aux fans de métal technique. Mais en dépit de ses qualités, le disque semble manquer d'âme et c'est ce pourquoi je ne lui accorde pas la note maximale.

...TeRyX...

0 Comments 22 mai 2005
Whysy

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