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Qu’en est – il de la scène extrême d’outre-atlantique ? Les groupes se multiplient mais la qualité stagne, c’est un fait depuis de nombreuses années. Autant être catégorique et honnête dès le début : ce nouvel album ne possède pas la qualité voulue. Pourtant Darkest Hour n’a pas le profil d’un groupe amateur ! Nos américains sont au sommet d’une carrière commencée en 1995 et abreuvent périodiquement nos oreilles d’albums aux intérêts divers. En effet, si « Undoing Ruin » leur précédent effort fût unanimement salué par la critique, l’accueil réservé au petit nouveau « Deliver Us » devrait en toute logique se montrer plus mitigée…

Darkest Hour continue sur sa lancée et propose un metalcore aux nombreuses influences death mélodique et aux petites subtilités qui prouvent que l’on écoute un produit finalisé et personnel. Je n’irais pas jusqu’à dire que « Deliver Us » fait preuve d’originalité car cela serait mentir, mais ce 5e album possède un son et un feeling propres aux 5 américains. Evidemment cela ne suffit pas pour les tirer de la masse car la production – un poil lisse – et l’aspect global du disque – des compositions très inégales – appuient le manque d’inspiration dont souffre l’ensemble.

Il arrive que les groupes, grisés par le succès d’un disque précédent, ne consacrent pas suffisamment de temps à la composition. Dans ce cas le verdict est sans appel : on s’ennuie. L’album peut avoir été composé avec toute la bonne volonté du monde mais si les riffs se montrent trop peu incisifs, ou si les mélodies peinent à décoller, l’accroche est impossible. Voilà une tâche bien ardue, car si les premières chansons – « Doomsayer » , « Demon(s) » ou « A Paradox With Flies » – sont d’excellents brûlots mélodiques, le reste de l’album peine à suivre la cadence. En effet, ces 3 pistes sont le point fort de ce nouveau disque et imagent à elles seules le talent dont Darkest Hour peut faire preuve. Entre rythmiques dévastatrices, refrains catchy et bien pensés, prestance vocale scream/claire convaincante et solis mélodiques ces pistes remplissent efficacement leur cahier des charges.

Malheureusement on sent une cruelle baisse de régime en milieu d’album, une baisse qui ne sera jamais contrebalancée. Des chansons comme « An Ethereal Drain » , « Tunguska » ou « Fire In The Sky » possèdent des mélodies assez pauvres et basiques remplies de riffs peu accrocheurs. De plus les refrains, plutôt fades, empêchent définitivement les chansons de véritablement décoller. Cela est fort dommage car les musiciens montrent une excellente maîtrise, et le soliste parvient à aligner d’excellents solis mélodiques – en concurrence avec d’autres plus techniques mais peu attractifs – et des structures parfois intéressantes. Certaines chansons possèdent des breaks, ou introductions acoustiques de fort bel effet. Ainsi l’instrumental « The Light At The Edge Of The Earth » marque un temps d’arrêt appréciable, une césure entre une première partie intéressante et une seconde moins inspirée.

Darkest Hour propose un album aux nombreuses qualités souvent éclipsées par une inspiration en « dent de scie ». Au final, même si le jugement semble amer en fin d’album, « Deliver Us » reste un produit solide et se situe dans la moyenne.

…TeRyX…

0 Comments 24 juillet 2007
Whysy

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