Vous recherchez quelque chose ?

Tiens ? Une chronique de prog et il n’y a pas le nom de Dreamer accolé ? Mais que se passe-t-il ?? Eh oui, l’intégriste du folk sur le site n’écoute pas que ses musiques blindées de flûte, de biniou et autre chose mystico-pagan. Je viens donc vous présenter le deuxième album de To-mera : Delusions. Ce « jeune » groupe nous vient tout droit d’Angleterre, et ferait partie des groupes prometteurs en ce qui concerne la relève du métal progressif (Eh oui les groupes piliers s’arrêteront bien un jour haha).

    Dès le départ, on sent la multitude des influences que le groupe possède, tant celles-ci sont mélangées et imbriquées dans les morceaux. Dès le premier morceau The lie, on retrouve des sonorités jazzy (on pense un peu à Diablo Swing Orchestra), mais aussi symphonique…. Et black ! Lorsque l’on visite le Myspace du groupe on comprend pourquoi la musique est un vrai pot-pourri, puisque l’on retrouve des influences telles que Dream Theater (celle là n’est pas très étonnante), Symphony X, Bal Sagoth, Meshugah, Pain of salvation et j’en passe. Ce côté jazzy que le groupe revendique est aussi présent dans Asylum de façon plus barré et conceptuel encore.

    Vous allez me dire « mais ça doit donner un grand n’importe quoi tout ça ! » ; Eh bien non ! Chaque influence est parfaitement digérée, tout ce petit monde se mélange, les transitions sont intelligentes, l’ensemble est donc très cohérent. Mais je ne peux continuer sans parler de THE influence : Dream Theater. Il est clair que ce groupe qui a marqué sa double décennie est une influence imparable pour un bon nombre de groupes, et il est parfois ô combien difficile de s’en défaire… To-mera ne réussit qu’à moitié ce pari. En effet, la plupart des morceaux contiennent des passages qui y font largement écho. On peut simplement citer Inside the hourglass, et les guitares lourdes de The glory of a new day qui renvoient au dernier album des américains. Néanmoins cette évidence ne gâche pas pour autant son écoute.

Le petit inconvénient à cet album est principalement le manque de diversité dans la voix de Julie Kiss, un détail que l’on retient dès le début. La belle reste toujours sur la même tonalité, et ne prend que très peu de risque. Si la voix avait autant de diversité que les influences du groupe, je ne vous raconte pas la bombe que ce disque serait ! Mais il n’en est rien, on se lasse très vite de ce côté-là… Et le reste de l’album en pâtit un peu.
On notera aussi que c’est un album assez dense, où les changements foisonnent, et où l’on a du mal à faire ressortir certains morceaux ou certaines mélodies par rapport à d’autres… M’enfin ce n’est pas forcément ce que l’on demande à du prog :D
La production est quant à elle impeccable, et la cover est….prog :D (y comprendre esthétique, et conceptuelle )

C’est donc un album assez réussi pour To-mera. Cette diversité des influences crée la surprise au fil des morceaux. On regrettera juste cette voix un peu plate, en opposition à la musique si riche et parfaitement exécutée. L’album plaira sans aucun doute à tout progueux, mais aussi à tout zicos en recherche de ce genre du groupe qui n’a pas peur de mélanger les genres.


0 Comments 28 février 2008
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus