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Né des cendres de Shall die by the Sword fin 2007, le groupe lillois Diary of Destruction vient de nous livrer, au 1er Janvier 2009, sa toute première démo éponyme. Autant dire que le groupe est plutôt « jeune » sur la scène Metal... Et sachant qu'il officie dans le créneau déjà bien peuplé du Metal mélodique à chant féminin, il semble légitime de se demander ce que les nordistes peuvent nous apporter de plus dans ce domaine !

Et bien, soyons clair d'entrée : à défaut de révolutionner, pour l'heure, le Metal mélodique, Diary of Destruction démontre un professionnalisme et une application trop rarement vue, ou plutôt entendue, pour une première réalisation ! Après Whyzdom et Benighted Soul en 2008, c'est au tour des lillois de se faire remarquer par la qualité des trois titres proposés sur leur premier essai...

Composante primordiale d'un groupe à chant féminin... le chant féminin justement ! Et de ce point de vue, la découverte fut une agréable surprise pour ma part. Car, très honnêtement, bon nombre de combos œuvrant dans ce style offrent à leurs débuts des performances, certes honorables, mais qui souffrent encore d'approximations. Fort heureusement, ce n'est pas le cas ici ! Grâce au timbre envoutant d'Audrey, qui n'est pas sans rappeler par instants celui de Sharon den Adel (Within Temptation), on se laisse facilement bercer au gré des lignes vocales officiant entre chant lyrique et intonations plus 'Pop/Rock'.

Niveau instrumental, l'ensemble se montre aussi très cohérent et particulièrement bien maitrisé ! Variant habilement les ambiances et les tempos entre les morceaux, ou au sein de ces derniers, Diary of Destruction nous offre trois morceaux complémentaires qui laissent entrevoir l'éventail musical du groupe. Ne perdant pas de vue un instant l'aspect 'mélodique' de leur musique, le groupe y intègre une rythmique solide et massive alternant avec des passages plus atmosphériques, ce qui confère une dynamique efficace à l'ensemble. Ainsi, basse et batterie, respectivement tenus par Bérengère et Thomas, se montrent à la fois 'groovy' et percutant (Man Blunder) alors que les riffs de guitares, assurés par Anthony et Bertrand, rajoutent une dose de puissance bienvenue (The Time Has Come). N'oublions pas les claviers, aux mains de Dorine, qui s'avèrent dosés de manière très juste, discrets mais toujours présents, et qui soutiennent parfaitement les différentes atmosphères développées sur ces trois titres.

Signalons, enfin, que la présente démo a été enregistrée au Studio C&P de Sequedin (dans le Nord) et que le rendu est tout simplement excellent ! Il existe aujourd'hui bon nombre d'albums qui ne bénéficient pas d'une telle qualité de production. Très honnêtement, le seul 'défaut' imputable à cette démo est... de ne comporter que trois titres ! Car, à l'évidence, on aimerait vraiment en entendre plus, afin de découvrir un peu mieux la personnalité du groupe, en espérant qu'il affirme son originalité et se démarque un peu plus de ses influences.

Vous l'aurez compris, je ne saurais trop vous conseiller de soutenir Diary of Destruction en vous procurant fissa leur premier essai, car il ne fait aucun doute que le groupe devrait faire très rapidement parler de lui.

En attendant impatiemment la suite...

0 Comments 29 janvier 2009
Whysy

Whysy

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