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Power Metal / Label Indépendant / Juillet 2018

Note : 8.25/10

Il m’est difficile d’être objectif sur Derdian, tant ce groupe m’a marqué depuis que je les ai découvert avec l’opus qui concluait leur trilogie héroïco-fantaisiste, « New Era – Part III », devenant dès lors ce que je considère comme le meilleur groupe officiant dans la pure tradition du Power Metal italien de ces dernières années – détrônant les deux versions de Rhapsody, qui n’auront jamais brillés aussi fort que lorsqu’ils ne faisaient qu’un (malgré des albums de bonne facture). Pour en revenir à Derdian, suite à la conclusion de leur trilogie épique le groupe a opté pour des thèmes plus ancrés dans notre réalité contemporaine en nous offrant deux albums exceptionnels, Limbo et Human Reset (bien que j'aie une légère préférence pour le premier). Ensuite, le chanteur Ivan Giannini étant candidat au The Voice italien, le groupe a vécu un léger hiatus en recherchant d’un nouveau vocaliste – l’occasion, pour patienter, de ressortir certains de leurs hits provenant de la trilogie « New Era », réenregistrés avec des chanteurs guests stars différent sur chaque chanson (avec de surcroît un titre inédit chanté par nulle autre que le grand Fabio Lione !) ce qui donna un excellent album offrant une alternative pour les auditeurs moins friand du timbre de Ivan Giannini.

Les voilà donc enfin de retour avec ce nouvel album, qui continue dans la droite lignée de ce qu’on pourrait appeler le « son » Derdian, tant les guitares et le vocaliste lui donne une « couleur » unique. Ceux qui n’aiment pas le groupe pourront donc passer leur chemin sans regrets, alors que les autres se délecteront une fois de plus du talent des deux compositeurs principaux du groupe – toujours aussi doués pour écrire du Power Metal pur jus : le guitariste Enrico Pistolese et le claviériste Marco Garau. Ce dernier est d’ailleurs celui qui s’illustre le plus selon moi dans cet opus, livrant quatre des meilleurs titres : DNA, Red & White, Never Born et Nothing Will Remain. Le reste de l’album reste tout de même d’excellente facture, offrant notamment des tempo plus lent (p. ex. Hail to the Masters), à l’exception peut-être de Fire from the Ashes et Frame of the End, les seuls titres qui sont peut-être un peu moins inspirés.

A noter, que comme à leur accoutumée, les lyrics sont spécialement bien écrits/intelligents, une marque de fabrique depuis qu’ils ont laissé l’Héroïque-fantasy pour passer à des sujets plus d’actualité.

Quoiqu’il en soit, nous tenons là un des albums Power de l’année, et si vous n’avez jamais écouté Derdian, cet opus pourra vous servir de bonne porte d’entrée. Si vous souhaitez par la suite continuer avec d'autres albums, rabattez-vous sur « New Era – Part 3 » ou « Limbo » qui représentent les deux meilleures facettes du groupe.

There can be only one : Never Born

0 Comments 25 septembre 2018
SquallSaga

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