Nous revoici avec un groupe japonais qui officie dans le style néo-classique… eh non perdu !! haha !! Pour une fois, voici Double Dealer et son style alliant heavy/power, saupoudré d’assonances Visual Kei. Ils nous reviennent en cette année 2007 avec leur album Desert Of Lost Souls.

    On peut donc n’être que ravi lorsque l’on trouve un groupe japonais qui a un autre but que de devenir le nouveau Malmsteen…c’est déjà tout à leur honneur !
Double Dealer emprunte donc de multiples influences. Tout d’abord au Visual Kei, avec les titres Howl Of The Wolf et Like  A Free Wind (on passera sur les titres ultra clichés). L’album commence sur ces titres, alliant les voix saturées, l’ambiance angoissante, les riffs et la batterie ravageuse propre au style Visual. Quoiqu’il en soit, les influences s’arrêtent là, pas de costumes tout droit sortis de la Renaissance ni de maquillage nous faisant douter de leurs natures profondes… .

    On pourrait donc être quelque peu déstabilisé lorsque l’on entame la suite de l’album largement plus heavy. Et attention, c’est là que le choc arrive : Star in the dawn, Judgement et Cat In Backyard sont de véritables repompes du style Edguy, allant de la voix haut perché et au vibrato carrément copié sur Tobias, jusqu’aux rythmiques accrocheuses et aux refrains mémorisables en une fois… Je parle bien sûr du Edguy des temps anciens lorsque le heavy était leur seul mot d’ordre hein !! :p
A croire que le groupe était parti pour faire un album heavy/visual, et qu’ils aient découvert Edguy en plein milieu de leurs sessions d’enregistrement, avec la révélation qui va avec.

    La suite de l’album est beaucoup plus heavy, et un peu plus personnelle va-t-on dire. C’est aussi la partie la plus molle. Ce n’est pas extra de ne faire qu’une simple repompe d’Edguy, mais au final c’était plus intéressant à écouter. Heureusement pour nous, Tobias-bis nous revient sur Withered Grasses et Stained Life juste en fin d’album !! Un titre dont la « passion » du chant n’est pas sans rappeler Galneryus. En parlant de ça, il aurait été impossible pour un japonais de ne pas mettre une touche de néo-classique… c’est chose faite avec les longs solos de guitares à en perdre la tête tellement tout est beau, rapide et mélodique.

    Au final, c’est un album où les idées ne manquent pas, mais dont la synthèse de tout cela n’a pas encore été digérée. C’est très bien d’avoir de multiples influences, mais encore faut-il les utiliser à bon escient et ne pas faire qu’une simple copie de ce qui a déjà été fait. C’est un peu dommage de voir ce résultat alors que le groupe n’en est pas à son premier essai. Néanmoins, l’album réjouira les fans de power japonais, et les fans d’Edguy !!

-SiraxtA-