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Cela fait treize ans que l’aventure Dustsucker a commencé. Il est vrai qu’on voit, désormais, assez peu de nouveaux groupes affectionnant un Heavy/Hard Rock à la Motorhead et autre Rose Tattoo. Il s’agit là du sixième album des Allemands, la machine est donc bien rodée. Ce Diabolo Domination a également été produit par Uwe Lulis (Grave Digger, Rebellion), autrement dit, ce qui se fait de mieux dans le métal brut de décoffrage.

Quand on a dit ça on a presque tout dit. En effet, inutile de tourner bien longtemps en rond, on constate très vite que l’on a à faire à un album garni d’une douzaine de brulots hard rock, courts et efficaces. Les titres sont directs et en moins de trois minutes, alternent couplet, refrain pêchu et l’inévitable solo de guitare.
On retrouve bien là cet esprit Hard/Heavy, on imagine assez facilement le groupe jouer sur scène, aussi bien dans un bar que dans une grande salle. Bien entendu, les paroles n’iront jamais très loin, mais le groupe compose de la musique, faite de mélodies et de rythmiques ; la langue de Shakespeare sera donc mise à l’honneur au sein d’autres formations. Effectivement, cette ambiance old school, bar, collerait mal à des propos alambiqués.
Le chant de Max Count Farmer fera inévitablement penser à celui de Lemmy. Cette voix est donc parfaite pour ce style. Les soli de guitare sont irréprochables, ils s’insèrent à chaque fois à merveille dans les chansons. On notera celui de Jeff Waters, le guitariste d’Annihilator sur Land Of The King qui est peut-être la composition la plus Heavy Métal de l’album.
Le batteur parvient à donner une nouvelle vigueur aux titres grâce à des rythmiques très bien choisies comme celle de la géniale Live In Sin. Il n’y a pas de doute, cette composition vous restera en tête.

L’album est certes assez court, mais il faut ça. Au fil de l’écoute on sent la lassitude s’installer et pour cause, des tempos et des structures qui se succèdent, mais se ressemblent toujours.
On appréciera certains riffs un peu plus mélodiques que les autres comme celui de Kill On The First Date.
Can’t Escape The Fire apportera un peu de diversité avec sa touche un peu plus Hard FM qui vient un peu éclairer ce voyage plutôt dans l’enfer fumant des clubs rock des années 80. Puis tout redémarre à une vitesse effrénée avec Learn To Crawl.
On appréciera le groove rock n roll de compositions comme Let The Good Times Roll qui nous propose un retour dans temps, vers les vieux jours, comme suggéré par les paroles imparables du refrain. Et des refrains prenants on en aura quelques-uns, on pourrait mentionner Dig Your Own Grave ou Live In Sin, mais comme vous pouvez vous en douter, un album de Dustsucker sans bon refrain serait un mauvais album puisque les compositions sont axées sur ceux-ci et les soli de guitare qu’on attend à chaque détour.

Même si la recette est efficace on regrettera que le pied ne nous démange pas plus. Passée la surprise de la rencontre, avec les premières pistes, l’ambiance retombe un poil à cause de la linéarité aussi bien instrumentale que vocale. Je conseille donc cet album à tout fan de Motorhead et consorts, vous passerez un bon moment, mais il vaut quand même mieux pour vous acquérir le nouveau Motorhead qui va sortir sous peu.

Dreamer

0 Comments 12 septembre 2008
Whysy

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