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Nous étions nombreux à attendre impatiemment le retour des finlandais, après 2 très bon albums (en 2006 et 2008) qui avaient instantanément positionné le groupe comme leader d’une nouvelle vague de Hard FM scandinave… Prenant leur source dans l’AOR du début des 80’s, Brother Firetribe avait su, à l’aide d’une production béton (finlandaise quoi…), durcir légèrement le ton pour imposer leur patte et se démarquer de la concurrence. Puis, plus rien (si ce n’est un DVD live en 2010) jusqu’à ce retour tant attendu en 2014…

Savoir s’inspirer de ses ainés avec respect est une bonne chose : après tout, il est rare de voir un groupe inventer quelque chose dans le domaine du hard rock mélodique (au sens large du terme) de nos jours. Rendre hommage ouvertement peut aussi être intéressant, si cet hommage arrive en marge d’une démarche artistique propre. Enfin, rendre hommage sans avoir l’air de le faire peut passer lorsqu’on débute une carrière, et qu’on n’a pas encore défini véritablement sa propre identité…

Hors, le problème avec « Diamond in the firepit » (puisque vous imaginez bien que je ne vous ai pas bassiné avec ce long préambule pour rien), c’est que cette démarche de pompage vient de ce groupe finlandais qui est, lui, déjà correctement implanté dans le paysage, et dont on attendait impatiemment un retour en fanfare… Alors oui, Brother Firetribe n’avait déjà rien inventé à ses débuts, mais je défie quiconque, dans le cadre d’un blind test, de ne pas confondre certaines chansons de cet album avec les oeuvres de Journey et de Survivor du début des 80’s… Le synthé (hyper caractéristique de la période dorée du genre) de « Hanging By a Thread » en est un exemple flagrant. Et que dire lorsqu’on entend Pekka Heino (qui a pourtant d’habitude une voix très reconnaissable, dans Brother Firetribe comme dans Leverage) imiter Steve Perry (Chanteur légendaire de la période faste de Journey) sur « Far away from love » ou « Desperately » ? Bien entendu, ces morceaux restent de qualité, mais lorsque l’hommage tourne au pompage, il devient compliqué de se faire son propre avis, et, surtout, d’apprécier le morceau en faisant abstraction de cet état de fait…

Heureusement, quelques morceaux tirent leur épingle du jeu, et nous rappellent que Brother Firetribe a déjà une carrière derrière lui… Ainsi, « Love is not enough » ouvre correctement l’album, et « For better or for worse » remplie parfaitement son rôle de single, qui présentait d’ailleurs l’album (avant sa sortie) comme une suite directe à « False métal » (ce qu'il n'est clairement pas au final). Enfin, « Trail of tears » s’impose comme un des meilleurs morceaux du groupe.

Bref, malgré un enrobage toujours aussi sucré et plaisant, et quelques refrains toujours vraiment bien écrits, il manque vraiment quelque chose à ce « Diamond in the firepit ». Trop référentiel, trop téléphoné, nous attendions vraiment beaucoup, beaucoup mieux, surtout pour un album retour… Espérons maintenant que Brother Firetribe retrouve rapidement l’inspiration en même temps que sa propre identité…

0 Comments 16 septembre 2014
Whysy

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