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Je ne reviendrai pas sur les questionnements qui englobent habituellement le cap particulier du troisième album, tant il s’agit davantage d’une légende que d’un fait avéré. « Dichotomy » est l’éclatante confirmation de l’impressionnant potentiel déjà entrevu avec « Terminate Damnation » puis « The Physics Of Fire » dont l’interprétation tout autant que la composition recèlent de qualités. Becoming The Archetype est l’un de ces nouveaux venus dans l’univers de l’extrême mélodique avec cela de différent qu’il apporte sa propre vision de la musique à travers des influences progressives évidentes et des thèmes à la fois religieux et spirituels.

Progressif, Becoming The Archetype l’est dès la première chanson. « Mountain Of Souls » illustre parfaitement la philosophie du groupe par ses riffs puissants, ses rythmiques rapides et ses accords gorgés de mélodies, le tout au service d’ambiances changeantes : tout d’abord hostile la chanson évolue vers un océan de calme et de volupté mis en valeur par le timbre angélique de Devin Townsend (en guest sur cette chanson et également producteur du disque) lors d’un excellent break pour finir sur une mélodie de piano enivrante au soli tout en émotion. La seconde chanson « Dichotomy » développe l’aspect catchy par une mélodie de clavier efficace et entêtante. Un aspect progressif également porté par un « Deep Heaven » déstabilisant : introduction électronique, break à vocalises féminines sur fond de piano, reprise prog-jazzy pour revenir à un bon death mélodique aux multiples soli.

Même si dans la forme cet album se révèle tout aussi abouti que son prédécesseur (excellente production, interprétation sans faille) « Dichotomy » affiche des structures moins folles et compliquées et s’avère être également moins violent dans son intégralité. Bien évidemment les blast beats et autres doubles pédales restent d’actualité, il suffit d’écouter « Artificial Immortality » pour s’en convaincre. Ce n’est qu’un visage de l’œuvre car « Dichotomy » affiche de nombreuses rythmiques syncopées « How Great Thou Art », davantage de passages atmosphériques et de pièces de piano ainsi qu’un interlude acoustique « St. Anne’s Lullaby » qui ponctue l’album d’une manière efficace.

Malgré une petite baisse de régime en milieu d’album avec « Ransom » ou « Evil Unseen » pas inoubliables ; « Dichotomy » parvient à captiver notre attention tout au long de ses 43 minutes par ses multiples qualités. Les musiciens sont, comme à leur habitude, excellents et savent gâter nos oreilles parfois par de multiples soli, ou parfois par une bonne dose de feeling ( 1 :47 – 2 :01 sur « How Great Thou Art ») voire par leur sensibilité tout au long des multiples pièces de piano ou de guitares acoustiques. De plus le chant est excellent : très profond et guttural, il possède une puissance folle. La voix claire a presque complètement disparu et ses rares interventions se font sans problèmes.

« Dichotomy » souligne la bonne santé du combo américain et sa détermination à offrir une musique de qualité aux attraits progressifs sans toutefois perdre son aspect joliment mélodique. Avec une puissance et une violence distillée quand il le faut, avec tact, Becoming The Archetype a su créer un album diversifié et intelligent et bien au-dessus des standards habituels. C’est une bonne pioche, une nouvelle fois et « Dichotomy » devrait trouver son public sans trop de problème, la musique proposant suffisamment d’arguments.

…TeRyX…

0 Comments 11 décembre 2008
Whysy

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