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Diesel (rien à voir avec la marque de Jeans), c'est l'autre moitié de FM, après Overland, qui sort son album. Et si là encore, on reste dans le hard-rock mélodique de qualité, force est de constater que ce disque est d'un niveau supérieur à celui de l'ami Steve Overland.

Les mélodies, aisément reconnaissables, restent gravées dans la tête ; la guitare de Jim Kirkpatrick tisse sa toile, composée de solis étincelants (Let's take the Long Way Home), et se fait souvent l'héroïne de morceaux aux charmes ancrés dans les années 80.

La voix légèrement éraillée de Robert Hart nous guide au travers de ces 12 chansons, le timbre vaguement sudiste par moment (Fortune favours the Brave), qu’agrémentent quelques choeurs sur certains titres (Fortune favours the Brave, Told you So ).

Si le combo est principalement le projet de Robert Hart (Bad Company / Manfred Mann’s Earth Band) et de Jim Kirkpatrick (FM), qui ont tout écrit et composé, épaulés de Jimmy Copley et de Pat Davey qui forment la partie rythmique, Steve Overland vient donner de la voix sur un titre (Coming Home) et Adam Wakeman se charge des claviers.

Peu de choses à redire sur cet album, vraiment plaisant à écouter. La maestria des musiciens est au service de la mélodie, à mille lieues de démonstrations stériles. Les anglais se font plaisir avec des titres simples, immédiatement identifiables, dans la continuité de la tradition britannique du Hard FM de qualité. Le groupe ne renie pas ses influences blues, que l'on peut ressentir par touches subtiles ici et là ( Love under Cover ).

Le disque s'ouvre sur un titre rapide au tempo enlevé (Love under cover), avant  d'enchainer les morceaux plus calmes dont on imagine bien le succès en live.

La ballade (Coming Home) qui clôture la galette, celle sur laquelle Steve Overland ajoute sa petite voix, et joue de la guitare, est un des titres les plus agréables du disque; un petit air primesautier apportant une petite touche joyeuse à un morceau que l'on se verrait bien écouter confortablement assis dans son rocking-chair, sur le porche de son chalet en bois, en regardant un soleil pourpre se coucher sur des montagnes majestueuses.

Mention spéciale au titre Starting Over, morceau qui résume à lui seul l'album, mélodie FM, paroles optimistes sans être niaises, choeurs judicieusement placés, guitare affûtée qui nous délecte de ses envolées délicates, tout y est.

La rythmique est en place, batterie et basse assumant leur rôle sans génie mais sans fausses notes, soutenant guitare et chant. La production me parait correcte, mais je n'y connais pas grand chose. Ceci dit, l'album est mixé par Tommy Hansen, un gage de qualité donc.

Ce disque, qui aurait pu voir le jour quand le genre était à son zenith, avant l'arrivée du Grunge, et ne déparerait pas dans une compilation de l'époque, ne sent pourtant pas la naphtaline.

Le Hard-FM n'est pas ce qu'il y a de plus populaire de nos jours, c'est sûr, mais Into the Fire est bien un album de son temps, et s'il rappellera nombre de souvenirs aux plus aguerris des mélomanes que nous sommes (sinon, pourquoi serait-on sur Heavylaw ;) ?), les plus jeunes d'entre nous y trouveront aussi leur compte pour peu qu'ils aiment les belles mélodies, les guitares scintillantes sans être trop bavardes, les titres qui vieillissent bien.

Un peu comme les Expendables, films tout récents mettant en scène de vieilles gloires de films d'actions que l'on adore voir jouer ensemble, plus pour les répliques clins d'oeil, et les moments où ils se chambrent que pour le scénario (qui n'a pas à rougir de la comparaison avec nombre de Block Busters).

Diesel, c'est ça, c'est actuel, ça remet au goût du jour les vieilles recettes indémodables d'un genre souvent décrié, à tort, tant les artistes talentueux qui nous régalent de leurs prestations ont laissé de titres dans l'histoire de la musique en général, et de celle que nous aimons plus particulièrement.

En résumé, Diesel, c'est le dessus du panier, la classe, le talent, sans forcer, sans chercher à en mettre plein la vue. Si vous aimez le Hard-FM, ou souhaitez le découvrir, ce disque vous plaira.

0 Comments 05 juin 2014
Whysy

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