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Jamais vraiment reconnu pour ses qualités, Pyramaze écume les années avec un goût amer. Les Danois se sont illustrés avec trois premiers opus avec à chaque fois un accueil plutôt chaleureux. Il a fallu attendre la sortie d’Immortal afin de permettre aux Danois de se faire remarquer un peu plus. En effet, alors que Matthew Barlow ancien chanteur d’Iced Earth, réapparait après plusieurs années d’absences, son retour est salué au travers de Pyramaze. Or, l’instabilité musicale de cet homme le contraint à repartir pour un album avec son ex-groupe et puis c’est de nouveau le silence. Alors que reste-t-il à notre groupe ? Son talent évidemment ! Afin de compléter le line-up, le combo opte pour l’intégration de Terje Harøy pour pousser la chansonnette sur Disciples Of The Sun.

Immortal avait un épanchement d’un brin de mélancolie toujours lisible en filigrane sous la puissance du power métal progressif. Le timbre de Matthew indissociable de la formation de Jon Schaffer arrivait à se faire une place au sein des musiciens néanmoins avec Terje, on sent une nette différence sur l’orientation de cet opus. Effectivement, plus boosté, plus vitaminé, les mélodies résonnent avec une fière décontraction. Les titres tels que « Fearless » parviennent à embarquer l’auditorat avec aisance grâce à un doigté incisif, un renfort conséquent au clavier et forcément une interprétation qui rehausse le niveau global. Les éléments se combinent et le résultat est particulièrement détonant. Les instrumentistes déploient une fertile panoplie qui génère des moments de bonheur et donc des hochements de tête (« Exposure »).

La structure de Disciples Of the Sun joue agréablement sur plusieurs univers. La bonne humeur poussée par le frontman décuple les intentions des musiciens, mais la versatilité des compositions permet à l’album de revêtir plusieurs formes. En outre, le groupe fait naitre de multiples sensations ou émotions : de l’héroïsme avec l’épique « The Battle Of Paridas » à la tristesse de la plus décharnée « Photograph » en passant par la mélancolique « Perfectly Imperfect ». La formation a tout le loisir de développer des teintes plus ou moins prononcées, possibles uniquement grâce à une oscillation des chansons indexée sur la tournure progressive insufflée.

Néanmoins, sans tomber dans l’excès, nous aurons droit à une dose d’efficacité avec notamment l’intégration des vertigineuses mélodies et des riffs endiablés (« Unveil »). Pyramaze sort le grand jeu et ne se repose pas un seul instant et délivre un opus à l’intérêt croissant.

Vous l’aurez compris, Disciples of the Sun est un concentré de magie, de sincérité, d’exotisme parfois. Les Danois n’ont pas été assez mis sous le feu des projecteurs, ou s’ils l’ont été cela n’a pas été pour de bonnes vraies raisons, or je pense qu’avec cet album ils retrouveront les lauriers qui leurs sont dûs. Écouter cet opus, c’est comprendre le talent dont est gorgé Pyramaze, c’est aussi se livrer à un voyage dans divers horizons dont le seul dénominateur commun est le plaisir.

0 Comments 01 avril 2015
Whysy

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