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Le meilleur album de l’année 2006, sans aucun doute. « Dismantling Devotion » est une œuvre d’art à la profondeur ahurissante et à la sincérité touchante. Une ode à la dépression et une musique nourrie de tristesse et de mélancolie. Le passé n’est que souffrance, le présent n’est que souvenir. Daylight Dies sort de nulle part et s’affirme déjà en leader d’une scène death/doom en pleine expansion par son univers musical unique et sensible. Une charge émotionnelle qui naît de ses sombres accords et mélodies poétiques. « Dismantling Devotion » est un chef d’œuvre musical et fera date dans l’histoire du groupe, ainsi que dans l’histoire des fans. Fans qui assistèrent, médusés, à la naissance d’une étoile, aussi majestueuse que parfaite.  « Dismantling Devotion » relève de l’excellence dans sa composition. Une inspiration divine plane telle une aura bienveillante et confère au disque un climat intimiste. Daylight Dies bichonne des ambiances surréalistes et d’une beauté saisissante. Il crée, tel un architecte de génie, de longues chansons afin d’y développer son argumentaire mélodique dans la plus grande aisance. Ces denses fresques musicales abordent différents thèmes mais possèdent toutes la même teneur sentimentale et richesse musicale. Des compositions aux structures astucieuses assurées par une base rythmique (batterie/basse) au feeling indiscutable. Je parle ici d’une véritable osmose entre les différents instruments. Un monde où tous se complètent d’une manière tellement naturelle que l’écoute en devient une admiration de chaque instant. La production est adaptée au disque et évite la surproduction, ainsi « Dismantling Devotion » sonne très humain, très organique et évite l’écueil du son synthétique. Cela procure au groupe un son personnel loin des standards habituels.  Les guitares sont les reines de ce fabuleux festival et plus que les troublantes mélodies, ce sont les solos et les leads qui impressionnent par leurs émotions, leur justesse et la souffrance qui s’en dégage. Des guitares d’une richesse hallucinante aux multiples influences, dévouées à exprimer le mal-être d’une âme torturée, tout cela au travers certaines des plus belles mélodies jamais composées. Je suis également frappé par l’extraordinaire feeling de l’ensemble. A vrai dire aucune note n’est déplacée, une unité musicale et structurale rarement atteinte permet au disque de figurer parmi les œuvres les plus complètes du métal au sens large. Un métal qui privilégie l’émotion dans toute sa splendeur, respectueux et toujours humble. Les guitares électriques et acoustiques s’entremêlent à tout instant de manière coordonnée et instinctive. A elles deux elles tissent les mélodies et enrichissent les ambiances. Cette dualité frissonnante est pour beaucoup dans le son unique de la formation américaine. Un procédé stylistique privilégié par le groupe dans la totalité des compositions : « A Life Less Lived » , « A Dream Resigned » , « All We Had » , « Strive To See » … De telles perles se dégustent seul, allongé dans la pénombre tout en donnant libre cours à l’esprit, à l’évasion, au rêve. Un tel talent dans la mélodie, un tel sens de l’instrumental, une telle richesse dans la composition auront raison des plus réfractaires. Jetez une oreille sur l'instrumental final « Dismantling Devotion » d'une intensité croissante jusqu'à sa lente mort, progressive et orchestrée avec brio.  Je me dois également de saluer l’excellente performance du vocaliste Nathan Ellis. Un chant extrême lent, profond et personnel. Un timbre riche et totalement en accord avec la musique. De plus il fait passer beaucoup d’émotions : je n’aurais pu imaginer meilleur chanteur pour une telle musique. Les lignes vocales sont étudiées de manière à toucher au cœur. Il lui arrive également d’être accompagné par la voix claire du bassiste. Cela demeure toutefois assez rare pour en garder tout l’intérêt. La superbe « Solitary Refinement » en est un exemple parfait et une chanson unique.  Même si Daylight Dies s’est abreuvé d’influences mariant Opeth à Katatonia ils ont habilement su créer un style personnel et totalement assumé. Une musique écrite pour pleinement exprimer une souffrance, c’est un exutoire avant d’être un disque à vocation commerciale. Voilà d’où vient cette sincérité, cette spontanéité et cette richesse structurale. Un son à la texture unique pour un groupe au talent indiscutable. Toutefois une telle richesse se dévoile sur le long terme. Merci à vous Daylight Dies, merci de m’avoir fait rêver toute cette année car ce fabuleux disque restera gravé en moi pour l’éternité. Un disque parfait, ni plus, ni moins.  …TeRyX…

0 Comments 27 janvier 2007
Whysy

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