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Si les chemins de l’épanouissement peuvent être tortueux, si la maturation d’un projet peut aussi prendre l’aspect d’un défi, si l’entêtement et la ténacité sont des gages d’authenticité, on peut dire que le projet Optimystical de Robin Vagh en révèle autant sur ses goûts musicaux que sur ses qualités personnelles. Ce premier album, Distants encounters, relève en effet de l’école de la patience (ou de la passion) et de l’opiniatreté car certaines compositions ont ainsi été travaillées, multiarrangées, réécrites pendant 17ans: Des difficultés pécuniaires , un perfectionnisme insatisfait chronique et des interruptions plus ou moins volontaires ont rendu la réalisation de cet album particulièrement épique. Les douze compositions ont ainsi été composées entre 1991 et 2004  même si l’origine véritable du projet remonte à l’année 2001.

Optimystical est le visage  Hard rock mélodique de Robin Vagh, multiinstrumentiste suédois passionné, qui a étrenné ses guitares dans de multiples formations dont Futurzone (Hard Rock mélodique) ou Montmartre (dans une veine plus pop/rock). Voulant se consacrer à un Hard rock classique, FM ou AOR ancré dans les années 1980 il mit en marche le projet Optimystical  en 2001.
Distant encounters est le fruit de cette longue gestation et paraît aujourd’hui sur le label allemand Avenue Of Allies qui commence à ce faire un nom dans le Hard Mélodique après la sortie, cette même année de Frozen Rain. Optimystical a ainsi un double avantage inscrit dans la genèse même de sa matrice : le professionnalisme et l’envie, terreaux fertiles à l’ambition. Il a été peaufiné, retravaillé et a bénéficié de l’apport d’une longue liste de collaborateurs qui l ‘érige en œuvre collective.

Et c'est de la dynamite, amis lecteurs... bon d'accord, n’attendez pas un torrent de blast beat pendant que le guitariste sautille tel un kangourou sous extasy.. Seulement quatre titres peuvent être pris pour des mid tempi ou des ballades, ce qui est en soit conséquent mais ça ne ralentit pas trop lécoute. On peut dire que  Robin Vagh  évite soigneusement le défaut principal des albums du style, à savoir l’enchaînement en fin de parcours de titres molassons ou soporifiques, la terrible et fatidique autoroute des mid tempi si fatal à tant de réalisations prometteuses.

Ici, l’album est des plus homogènes (si on excepte un Jenifer assez faiblard)et le groupe lâche la bride dans des titres comme Storm , The unexpected ou le tubesque In our World. La synthétiseur si caractéritique des années 1980 est employé alors à soupoudrer ça et là des tonalités nostalgiques pour créer de véritables atmosphères propres au genre (Lost Horizon). On est pas loin de TOTO, on flirte avec Journey, on titille l’esprit de Survivor sur l'excellent Sunburst in the morning. Mais le clavier n’est pas, à l’instar d’un Brother Firetribe le nerf des mélodies, les guitares sont mordantes et s’expriment notamment par des soli incisifs.
In Our World est ainsi le titre Hard FM calibré à souhait pour détendre les neurones après une rude journée laborieuse et relâcher la pression par un refrain entêtant er imparable. Le chant est propre, sobre et l’intervention de Jonas Blum,frontman largement sous estimé dans la veine de la voix chaude et fragile (premier Majestic et Reptilian) sublime les titres Tonite et Outcast.

Optimystical délivre un vrai album d’AOR, d’Hard Fm bref de hard Rock classique et mélodique. Assez agréable dans l’ensemble,  il faut espérer que Robin Vagh ne mettra pas 8 ans à accoucher d’un successeur.

0 Comments 15 septembre 2009
Whysy

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