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Deux ans après le très bon Beyond The Gate, Moi Dix Mois et son mystérieux mais fascinant leader Mana-sama, reviennent sur le devant de la scène pour nous présenter son dernier chef d’œuvre, Dixanadu (disponible en Europe dès le 4 mai prochain).

Je dois vous avouer qu’après l’écoute de Dixanadu, j’ai revu les opus précédents à la baisse tellement cet album est réussi !
  On y retrouve bien sûr l’identité musicale bien spécifique de Moi Dix Mois, mais tout a été amélioré ! Ainsi, le caractère grandiloquent de la musique de Mana-sama est sous-tendu par de puissants orgues, de lourds accords de guitares, une basse omniprésente. Le grandiose prend toute sa dimension dans l’atmosphère sombre et mystérieuse qui baigne l’album. Cette atmosphère se révèle être le fil rouge de l’opus et marque, en cela, un réel progrès par rapport aux œuvres précédentes. En effet, l’ambiance quelque peu obscure, parfois triste mais toujours étrange, est là en permanence tout au long des morceaux et se voit renforcée par les titres instrumentaux (Dispell Bound, Immortal Madness, A Lapis Nights Dream). Toutefois, ce fil conducteur n’empêche pas une variété importante des morceaux, tantôt classiques (Last Temptation), tantôt plus modernes et accrocheurs (Lamentful Miss), cette variété étant moins bien maniée auparavant.

  Autre caractéristique de la musique de Moi Dix Mois améliorée : le côté baroque des claviers. En effet, souvent le clavecin du combo frisait le rococo, voire même le kitsch, et se révélait la plupart du temps vide et superficiel. Mais pas cette fois ! Les mélodies du clavecin sont ici mieux travaillées et contribuent à la profondeur des ambiances.

  L’aspect gothique, lui, est toujours là, plus présent que jamais ! (et oui, sinon ça ne serait plus MDM !) On a donc un orgue encore plus grave (Xanadu), des riffs agressifs (Immortal Madness), des accords lourds (Metaphysical) et globalement des guitares mieux mises en avant (Lamentful Miss).

  Evidemment, qui dit Moi Dix Mois, dit côté obscur ! Et bien sûr, le dark side est toujours là, avec ses sons teintés d’électro, puissants, sombres et inquiétants mais à la fois si sensuels et séduisants comme le montre bien Exclude.

  Le gros plus de cet album par rapport à ses prédécesseurs est, selon moi, l’apparition de réelles émotions. En effet, les atmosphères étant mieux travaillées et les mélodies, encore plus belles, tout cela ne peut que toucher au cœur ! Ainsi en témoignent les ballades Xanadu ou Sacret Lake_x, ou Lilac Of Damnation, titre que je trouve somptueux et touchant au possible…

  Un petit mot sur le chant tout de même qui se révèle être le petit bémol de l’album. On a toujours l’alternance chant clair et voix écorchée modulée par des effets électro, ce qui fonctionne très bien puisque ça renforce l’aspect inquiétant de la musique. En revanche, on sait que les japonais, même s’ils possèdent de nombreux talents, n’ont jamais brillé par la puissance de leur voix. Et en effet, la voix du chanteur se voit souvent cachée par l’instrumentation, ce qui est un peu dommage.

Pour terminer, et bien je vous conseille vivement cet album à la cover si belle ! Il est travaillé, possède de vraies ambiances, de belles mélodies et se révèlera, je pense, plus accessible à tous et moins réservé au noyau de fans du groupe !
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 07 mai 2007
Whysy

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