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Que peut bien faire Shagrath, chanteur de Dimmu Borgir de son état lorsqu'il désire s'offrir une récréation entre deux disques et des tournées mondiales? Et bien tout simplement du bon vieux Métal qui arrache tout sur son passage. Accompagné par un ex- Dimmu Borgir, le dénommé Lex Icon (qui n'est pas resté longtemps et qui officie également chez The Kovenant) et signé par la toute puissante Nuclear Blast (être célèbre peut donc avoir certains avantages…), le groupe signe ici un album des plus classique mais également totalement convaincant .

Loin du Black Metal symphonique de son groupe d'origine Shagrath ici à la guitare  nous dévoile une facette inconnue de son talent en signant un album que nous pourrions  imaginer avoir été composé par un groupe de vieux bikers très énervés. . Le leader de Dimmu Burgir n'ayant jamais en effet caché son amour pour le bon vieux Rock, il est  donc tout naturel  qu'il ose  franchir le pas, loin des sphères ténébreuses propres au Black métal.

Chrome  Division est très proche du groupe Motörhead, à tous les niveaux :  production  propre mais pas trop, basse bien en avant, chant graveleux et de courts solis très mélodiques prêts à tout dévaster sur leur passage... l'hommage est total jusqu'à la pochette en noir et blanc très sobre. Mais le groupe ne se contente pas de copier la légende britannique, il puise également son inspiration dans la scène Rock Nordique avec des groupes comme The Hellacopters, Rites ou bien encore les vétérans de The Entombed.

L'originalité n'est donc pas le fort de ce premier album et les 12 morceaux ont un petit peu tendance à sonner de façon identique mais pourtant malgré ces petits défauts, il faut bien avouer que cet album procure du plaisir et débouche d'une manière efficace vos oreilles, il est donc parfait pour passer une soirée entre potes autour de 2/3 bières et une console de jeu.  Eddie Gus, bien que handicapé par sa dégaine proche du chanteur de Rocket from the Crypt et un timbre de voix quelconque, assure ses lignes vocales avec brio. Couplée à la musique cela donne un disque entraînant sans aucune autre prétention de nous divertir.

Dès l'introduction très martiale le ton est donné : le groupe nous gratifie d'un Hard Rock ultra basique qui doit tout autant à Motörhead qu'au B.L.S de Zakk Wylde. Chrome Division fait preuve d'un enthousiasme particulièrement  communicatif et on se surprend à taper du pied sur la totalité du disque. En même temps cela n'a rien d'étonnant tant les refrains sont facilement mémorables comme sur Here Comes Another One par   exemple. L'auditeur aura néanmoins l'étrange impression après avoir écouté ce disque en entier que pas un seul titre ne se détache du lot comme si le groupe s'était laissé porter par son envie de s'éclater en cédant à la facilité. On obtient donc un disque homogène à souhait sans réel temps fort mais qui saura divertir de façon agréable.

En résumé, je ne suis pas sûr que cette œuvre au demeurant bien faite aurait autant fait parler d'elle sans la présence de Monsieur Shagrath dans les rangs. Un bon disque donc maison est encore  très loin du Back in Black de AC/DC par exemple, alors messieurs de Chrome Division au travail afin qu'au prochain album on ne parle plus que de votre musique plutôt que de la présence d'un certain chanteur que je n'ai pas besoin de citer à nouveau.

0 Comments 01 octobre 2006
Whysy

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