WinterMoon, quel joli nom, surtout pour un groupe qui s’autoproclame comme étant un groupe de doom mélodique. Alors tout de suite on s’imagine une atmosphère à la Empyrium et autre Estatic Fear et on se dit « Wow trop bien ! J’veux écouter, j’veux écouter ! ».
CRAAACBAOOOUUUMM ! Ça c’est le bruit de la désillusion. En effet, les Portugais de WinterMoon n’ont pas franchement la même notion de doom que la majorité des métalleux. En fait il s’avère que le combo pratique un metal symphonique typé Nightwish et qui n’a absolument rien de doom (à moins bien sûr que Nightwish ne soit du doom, auquel cas je crois qu’il vaut mieux que j’arrête mon job de chroniqueuse !).

Down Under est le premier opus des Portugais et d’habitude, je suis plutôt indulgente avec les premiers albums… Mais il y a des limites à tout !

En gros voilà ce qui vous attend : des claviers kitschissimes qui ne changent presque jamais de sonorités du début à la fin, des guitares presque inexistantes et un chant fade, mis en avant au détriment des instruments. En fait WinterMoon c’est simple : vous écoutez un morceau, vous avez écouté tout l’album ! ^^ Au moins c’est bien, si vous êtes quelqu’un de pressé, hop, cinquante minutes de gagnées !
Musicalement c’est atrocement monotone, monocorde et uniforme… Comme je l’évoquais plus haut, le clavier comme la guitare ne change jamais de tonalité. Ainsi ce sont toujours les mêmes types de riffs (si tant est que l’on peut appeler cela des riffs…), les mêmes sons et surtout, surtout, ce sont toujours les mêmes mélodies ! Si l’ambiance globale, assez froide et assez pure, qui baigne l’album est relativement agréable, on s’en lasse très vite car on a très rapidement une cruelle impression de redite. De temps à autre, on arrive à retenir un refrain (I Hear The Unsacred, ) mais là encore, c’est toujours la même chose.
Alors vous me direz « Ouais mais c’est pas si mal l’uniformité…Après tout un album décousu c’est pas vraiment top ! ».  On est bien d’accord, mais y’a des limites… Si la musique de WinterMoon était efficace, un minimum dynamique, accrocheuse, je ne serais pas si sévère ! Mais là c’est mou du genou, c’est inconsistant et c’est ennuyeux… Alors je ne dis pas que tempo lent = musique endormante ! Non bien sûr que non ! Car si WinterMoon pratiquait vraiment un metal doom, on aura une musique pesante, lourde mais puissante. Or, ce n’est pas le cas, là c’est vraiment mou et superficiel !

Le chant de Cláudia est agréable et bien maîtrisé et c’est sans doute l’un des points forts de l’album. Pourtant, la demoiselle manque cruellement de personnalité. Son timbre pourrait se reprocher de celui de certaines italiennes sauf qu’elle n’a pas leur pêche et leur énergie. Elle ne possède pas non plus la puissance des hollandaises ou des finlandaises qui les rendent si reconnaissables ! En fait, le chant de Cláudia ressemble parfaitement à la musique de son groupe : il est…monotone ! Au moins, les deux vont bien ensemble vous me direz !

En conclusion, passez votre chemin ! Il y a tant de choses bien plus belles à découvrir que WinterMoon ! Même si le groupe possède une bonne chanteuse, cela ne suffit hélas pas à en faire un groupe talentueux car ce seul atout est gâché et caché par la musique fade et sans intérêt de la formation… Même si ce n’est que leur premier opus, je n’ai décelé hélas aucun potentiel intéressant…
Fuyez !

~ La Dame à la Licorne ~