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Ah l’amour, l’Amour, toujours l’amour… ce thème immortel, inépuisable en soit et si banal aussi est vraiment indémodable pour nos sympathiques lovers de Last Autumn’s Dream. Le groupe qui  revient cette année présenter son sixième album Dreamcatcher est en effet un groupe de séducteurs, c’est leur marque de fabrique. Et oui, alors que certains éructent des blasphèmes à longueurs d’albums ou s’enivrent dans des concepts plus ou moins ardus, Last Autumn’s Dream s’attache à être le Franck Michael du Hard mélodique et ils le font bien : Romantiques incurables et inlassables commentateurs de l’amouuuur, le vrai, celui qui fait boum boum dans le cœur, ils se posent en pilier d’un Hard rock scandinave racé magnifié par la voix de Mikael Erlandsson.

Et ça commence plutôt bien avec les titres péchus et les mélodies vocales à la Gotthard qui sont toujours les attraits principaux du combo :Hold on to my heart et One by one illustrent parfaitement le savoir faire du groupe pour des titres imparables qui déchirent nos petits cœurs. Cependant dès ces premiers titres on ressent une certaine facilité dans la composition, la désagréable impression que le groupe récite laconiquement ses recettes les plus familières, ses techniques d’écriture les plus usées.

L’enchaînement des fausses ballades Frozen Flower-Silent Dream (c’est vrai qu’il fallait ralentir le rythme parce qu’avec les premiers mid tempi il y avait de quoi décoiffer un lama),  clichesques et bon marché, confirme hélas cette impression : la frontière est des plus minces dans les ballades sucrées entre celles qui hérissent les poils des jambes (Silent dream, Never faraway) et les longueurs insignifiantes des liquoreux   Frozen flower ou Alarm.

Le problème de Dreamcatcher vient surtout de la fin d’un album qui compile les titres moyens , faciles, immédiats et surtout décevants pour un groupe de ce standing. La formation s’était déjà singularisée par son irrégularité avec le dispensable II alors que I est bon et Hunting shadows est excellent, peut être l’une des deux ou trois très grandes réussites dans le genre Hard Rock en 2008. L’album est long de 14 titres et on peut se demander les raisons d’une telle densité à l’écoute des très moyens Who needs love ou Me and You qui semble reprendre le riff en arrière fond de Satisfaction des Rolling Stones.

En fait Dreamcatcher est un album de ballades qui ne dit pas son nom, Des premiers titres mid tempi en trompe l’oeil(et dans le genre,le groupe nous a vraiment habitué à mieux) on glisse progressivement vers  une compilation de ballades doucereuses métissées de quelques soli bien sentis et de légères accélérations rythmiques très contenues pour maintenir une certaine diversité (Your Kind of lovin fait illusion quelques minutes. Alors certes, le groupe excelle dans ce type d ‘exercice piano, chœurs ,rythme chaloupé, guitare criarde et un refrain déchirant d’une âme tourmentée (Never Fareawy)toute la palette des techniques, des mouvements crescendo aux batteries Poum tchak Poum-poum-tchak (et ainsi de suite !)est bien exécutée mais tout un album sans brûlots incandescents à la Poodles, Brother Firetribe et autres ne peut déchaîner le ziziograme

Dreamcather n’a pour moi pas rempli son contrat en titres tubesques, en authenticité et présente des titres automatiques et formatés.Il rejoint   directement les plus pâles réalisations du groupe. C’est dommage car Last Autumn’s Dream est capable de faire beaucoup mieux.

0 Comments 14 juin 2009
Whysy

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