Vous recherchez quelque chose ?

Production au top. Musiciens professionnels. Musique aux influences death mélodique et heavy métal. Inspiration absente. Voilà peut-être le nouveau mal des temps modernes : l’opportunisme. Non pas uniquement la faute au groupe en panne d’inspiration tentant de capitaliser sur le succès de ses aînés, mais également une entreprise futile du label pour vendre son produit sous des étiquettes prétentieuses et mensongères. Après tout, une seule écoute suffit pour comprendre la mascarade : Naildown n’apporte strictement rien de nouveau à une scène sur le point d’imploser. Alors certes, c’est fort bien joué, c’est fort bien produit, on sent un potentiel intéressant mais bridé par une composition basique. Et pourtant ! Nos petits finnois semblent avoir fait un effort.

Tout d’abord  de nombreuses orchestrations de clavier aux sonorités mystérieuses et assez modernes. Souvent bien fournies et bien écrites, elles étoffent une musique par ailleurs assez pauvre, mais sans parvenir à la sublimer. On les connaît toutes ces nappes de clavier aux mélodies souvent bien trouvées mais dont l’intérêt n’est pas toujours musical, mais plutôt intéressé : masquer la pauvreté des riffs. C’est effectivement le cas ici, bien que la plupart des riffs soit très groovy, ils restent dans la plus pure tradition actuelle et font partie de ceux que l’on entend un peu partout sur la scène métal. Naildown recycle tout ce qui fonctionne le mieux et tente de construire son métal hybride sur des fondations éprouvées. Conglomérer des influences peu originales peut – il enfanter de l’inédit ? NON ! Le métal proposé par les finlandais n’est qu’une succession de clichés dont la plus irritante est l’alternance de voix.

Un concept usé jusqu'à la moelle qui, s’il est utilisé avec talent, se révèle proche de la perfection. Or ce n’est de loin pas le cas ici. Naildown ne s’embarrasse pas de subtilité pour nous balancer son chant clair (de très piteuse qualité) sur des refrains périmés et mal écrits ainsi que dans de nombreux couplets sans parvenir à éveiller notre attention. La voix extrême, elle, est maîtrisée mais on est loin d’une quelconque révélation.

Je parlais plus haut de riffs pauvres et recyclés, ils sont une insulte au talent des guitaristes qui prouvent une certaine dextérité dans les très nombreux solis qui parsèment le disque. Souvent virtuoses, ils sont l’unique intérêt valable de « Dreamcrusher ». Nos finlandais signent ici un second album, qui n’est de loin pas meilleur que leur premier jet, voire pire. En effet les chansons semblent plus directes, plus agressives mais également moins travaillées au niveau des transitions, refrains et de la complémentarité voix claire/death. Si certaines bastonnent sévères, toutes semblent plombées par ce manque de prise de risque, ce cruel manque de relief… Je pense que « Judgement Ride » en est la parfaite illustration. Dommage.

En bref ce « Dreamcrusher » manque d’accroche et d’intérêt pour un public métal de plus en plus critique et sévère dans la qualité des disques qu’il achète. Certes certaines chansons ont un intérêt comme « Lame » vraiment excellente ou l’instrumental « Deep Under The Stones » toutefois un peu long et démonstratif. Ce disque pourrait devenir attrayant pour le morfale de base en manque de gros son, mais pour les gens normaux, passez votre chemin.

…TeRyX…

0 Comments 06 avril 2007
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus