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Il est déjà bien loin le Trova Danu des Brésiliens de Tuatha de Danann. Ce n’est qu’en 2008, soit près de quatre ans après la dernière galette de Tuatha de Danann que le chanteur et multi-instrumentiste Bruno Maia consent à nous abreuver de nouvelles sonorités folk. Braia est ce fameux projet folk, qui rassemble de nombreux musiciens autour de sa première création … E O Mundo De La.

On peut considérer ce projet, comme l’une des rares tentatives de rallier une base d’auditeurs métal, soit ici les fans de Tuatha de Danann, dans une musique purement folk. Cet album de Braia se révèle une franche réussite.
De l’ensemble émane une aura bienfaitrice, vibrante, brillante grâce à ses ambiances et ses mélodies chaudes fournies par une alliance entre folk irlandais et folklore latino-américain comme nous le prouve d’entrée Slainte a la Brasilis.
A cela s’ajoute ce sentiment de naturel que nous procure la multitude d’instruments folk, classiques en tout genre, et cet aspect minoritaire d’instruments électriques. Une savante dose de mysticisme vient saupoudrer le tout grâce à des compositions comme Hamla avec cette petite intervention d’Egard Britto.

Harmonie, sérénité berce l’auditeur tout au long de son voyage initiatique en Amérique Latine. On soulignera un choix de chanteuse très pertinent. Que ce soit Fernanda Ohara ou encore Izabel Tavares, chacune des chanteuses apporte grâce et poésie à l’ensemble avec à chaque fois une certaine identité. On retiendra ce côté très latin dans le chant de Falalafada, envoutant, en dialogue constant avec les instruments à cordes qui l’accompagnent. Cela n’empêchera pas le groupe de livrer à certaines digressions dans des influences plus orientales.

Ce savant mélange s’annonce somme toute assez complexe. En effet, on fait appel à des influences folks ou traditionnelles si l’on peut dire, de tout bord, et l’on se permet encore quelques incursions de claviers hammond et de guitare électrique. Même si ce genre d’interventions se fait relativement rare, forcé de constater qu’elles s’intègrent à merveille dans l’ensemble. Falalafada ou le final de l’album iront même jusqu’à glisser quelques aspects symphoniques, toujours introduits de manière assez déconcertante.
Certaines lignes de chant auraient pu être arrachées à un Blackmore’s Night, mais ce serait insulter Braia de le réduire à la musique des Anglais. En effet, Braia rajoute ces instruments, ces mélodies qui fourmillent, qui se distillent ici et là pour notre plus grand bonheur. On est donc bien loin du « focus » constant sur la guitare de Blackmore. Cela dit le final que nous offre A Pinga Do Duende Maluco n’est rien d’autre qu’un grand moment de guitare électrique, tout en feeling.

Alors quelle originalité ? Dans le monde du folk je ne saurais pas trop vous dire, n’étant pas particulièrement amateur de ce style. Pour ce qui est du monde du métal, cet album apporte un magistral bol d’air frais à une scène parfois décevante, se contentant de reproduire des trames métals avec des instruments folks, où reposant exclusivement leur son sur des samples claviers. Mais Braia est-il vraiment à juger en tant que groupe métal ou même rock ? Je n’en suis pas sûr, tant cet aspect reste minoritaire dans leur musique. Le débat est ouvert.

Faites-vous une opinion ! Cet album vous réserve quelques doux moments de mélodies. On se laisse bercer allègrement, sans être transit de joie, mais on ne peut que constater l’efficacité des mélodies et la manière dont elles se répondent.

Dreamer

0 Comments 05 novembre 2008
Whysy

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