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Whispering Tales est un groupe marseillais qui, après quelques années d'existence et des changements de line-up (batterie et chant notamment), nous amènent ici leur premier concept album : «Echoes of Perversion». Un travail ambitieux et complexe qui demande son temps d'adaptation.

Dans sa structure, «Echoes of Perversion» n'est pas classique. L'album s'articule autour d'interludes qui composent l'opus comme un livre (d'ailleurs il est à préciser que, sur le site officiel des marseillais, vous trouverez un roman à lire gratuitement, en complément de la musique). Il faut avouer que c'est une bonne idée, plutôt originale et osée, et qui n'empêche pas les titres, eux, de parfaitement se fondre les uns dans les autres. Ainsi, en plus de nous proposer une vision de la musique très personnelle et avant-gardiste, les français réussissent à proposer une musique aérée, qui ne souffre d'aucun problème quant à son écoute. Elle est tantôt expressive, tantôt enjouée, angoissée ou énervée, et malgré une production qui manque d'ampleur, Whispering Tales s'en sort très bien.

Les parties instrumentales, allant toucher au heavy, au progressif et au power, en majorité, sont très bien amenées, et inspirées. Le clavier, quant à lui, assez mis en avant mais pas assez en valeur, apporte souvent une dimension un peu plus symphonique. Le hic, c'est qu'en réalité, sans compter les interludes, on ne retrouve que 9 «réels» morceaux et c'est encore assez peu à se mettre sous la dent, pour vraiment se nourrir. On reste un peu sur notre faim à la fin, n'ayant pas assez entendu ce que la formation peut nous proposer. Il manquerait une ballade qui puisse permettre à Lucie, chanteuse au demeurant polyvalente et maîtrisant sa voix, de s'exprimer dans plus de douceur et de sensualité.

On retrouvera aussi la présence de guests, comme Chaos Heidi d'Asylum Pyre ou Seb de Galderia. Leur apport, en revanche, est assez moindre, surtout en ce qui concerne Seb, un peu trop discret, fondu dans la masse. Chaos Heidi, que ce soit par ses grunts efficaces ou son chant clair de toute beauté, se fait bien plus remarquer, et elle améliore grandement la qualité d'un «The Fall», titre le moins appréciable du lot. «Until the Dusk» ne brille pas non plus, trop de longueurs l'empêche de décoller. Ce sont les seuls points noirs, les ombres au tableau relevées par une petite bombe : «Anesidora» et son rythme rapide est excellente. Elle nous donne envie de chanter avec le groupe, et, sur scène, on peut déjà imaginer le petit effet qu'un tel morceau fait !

Tout vient à point à qui sait attendre. «Echoes of Perversion» est le premier opus de Whispering Tales mais promet déjà de belles choses. Reste à voir comment tout cela évoluera dans l'avenir, et, aussi, à corriger une production qui pénalise un peu l'ensemble face à la concurrence. Enfin, les français n'ont pas à rougir de ce premier effort !

0 Comments 31 décembre 2011
Whysy

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