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Tout juste un an après la sortie de leur dernier album, « Storm », Fejd remet le couvert avec « Eifur » en nous servant pas moins de cinquante minutes de musique traditionnelle nordique. Des Suédois prolifiques ? Un leurre puisque pas moins de trois chansons sont extraites de leurs premières démos, à savoir Arv, Aring et Yggdrasil. Déjà quinze minutes sans surprise, une déception pour les amateurs du groupe. Il reste toutefois neuf morceaux inédits, alors on va se pencher dessus pour savoir ce qu’il en est.

Mais tout d’abord, il est bon de rappeler que Fejd n’a pas d’étiquette « metal » et n’a donc pas grand-chose à voir avec les autres groupes chroniqués en majorité sur heavylaw. Mais faisons fi un instant de notre monomanie musicale. Fejd, c’est avant tout une multitude d’instruments variés plus ou moins usités (moraharpa, bouzouki et vielle à roue, entre autres) et un chant suédois on ne peut plus présent (parfois un peu trop d’ailleurs). Le tout accompagné d’instruments plus conventionnels telle qu’une basse et une batterie.

Passons maintenant aux choses qui fâchent. Résumées en un seul mot : lassitude. A l’écoute de l’album, je me rends tout de suite compte que les Suédois passent bien mieux l’épreuve du live. Sur scène, la foule aidant, il est aisé de battre la mesure et de se prendre au jeu. Chez soi, c’est différent, l’ennui peut très vite poindre le bout de son nez. Les musiques des nordiques ont tendance à se ressembler toutes et l’on cherche en vain une petite touche d’innovation, un nouvel instrument, la présence d’une chanteuse ou de chœurs (des idées à creuser ?).

Fejd a, il est vrai, le sens de la mélodie comme sur le titre éponyme de l’album au refrain instrumental très réussi ou encore sur l’excellente et dansante Alves Halling. La cornemuse suédoise y est sans doute pour quelque chose car elle apporte un certain cachet à la musique et fait son petit effet sur nos esgourdes peu habituées au son de cet instrument. Je dirais respectivement la même chose pour le moraharpa ou nyckelharpa, instrument à cordes frottées au son envoûtant.

Au final, on retient assez peu de choses de ce nouvel album mis à part quelques morceaux de bonne facture. Les ritournelles sont déjà bien ressassées et les auditeurs vont commencer à se poser des questions à l’instar d’un Korpiklaani pour ce qui est du côté folk metal… allez, sans rancune les gars, on vous attends tout de même de pied ferme au Cernunnos Pagan Fest 5 !

6,5/10.

0 Comments 16 janvier 2011
Whysy

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