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Avalanch, ce groupe m’avait séduit en 2003 avec son Los Poetas Han Muerto, véritable recueil de poésie, de mélodies, de puissance, et que sais-je encore ? Nous parlons ici de son successeur, El Hijo Prodigo. Vu de l’extérieur, le pauvre diable ne paye pas de mine et on se demande comment pourrait-il prétendre rivaliser avec son prédécesseur.
En effet, là où Los Poetas Han Muerto partait avec un bonus, El Hijo Prodigo se verra affecté d’un malus. Pour cause, une cover bien moins attrayante que la jolie demoiselle qui ornait le précédent album.

Tout d’abord, je dois vous avouer dans cette petite ligne de vie que la première fois que je l’ai écouté, j’étais malade, et j’ai les oreilles sensibles quand je suis malade. C’est donc tout naturellement que je me suis dit « je vais m’écouter le nouvel Avalanch ça va faire du bien, surtout s’il nous délivre encore une bombe ».
Et là c’est le choc, quelques minutes passent et déjà je m’entends dire « Aïe, Ohhh c’est bien bourrin, qu’est-ce qui se passe, ils nous ont fait quoi ? ».

Bourrin je n’irai désormais plus jusque là, mais les chansons ont sérieusement pris des couilles, le son de la guitare renaît sous un aspect on ne peut plus heavy, et cela s’accordant parfaitement à la voix de leur charismatique chanteur Ramon Lage. Il nous montre ici que son registre va aussi bien du ton doucereux à un chant puissant et écorché qui, ici, prédomine sur le précédent.
Les morceaux, de manière générale ont rétréci, on dépasse rarement les quatre minutes contrairement à l’album précédent. De plus, on déplore un usage du clavier infiniment plus discret.

Voilà pour ce qui est du bilan de santé de ce nouvel album au niveau du changement d’orientation musicale, nouvelle facette que personnellement je n’affectionne pas outre mesure. Mais qu’en est-il des chansons ? Elles ne s’en trouvent pas mauvaises pour autant, et on apprécie une nouvelle fois les belles et ingénieuses mélodies soutenues par des riffs efficaces. De plus, on se ravit en constatant qu’une nouvel fois Avalanch a pris soin de ne point laisser prendre racines la moindre impression de déjà vu.

Réaction physiologique constatée : la tête de l’auditeur a tendance à accompagner les riffs acérés.
Ce climat accompagne l’auditeur au long de son périple qui le confronte à des chansons hymniques telles : Lágrimas Negras, Un Pas Mas avec leurs refrains puissants et entêtants. Ces titres ont été pourvus par leurs créateurs de rythmiques bien heavy. Par ces côtés on peut les rapprocher des mid tempos de début d’album aux sonorités plus bruts tels : Semilla De Rencor et Aún Respiro . Certes direct, ces titres ne peuvent pas rivaliser avec les titres plus mélodiques d’Avalanch.

C’est donc dans des chansons plus douces que l’on prend plus son pied.Ce sera donc sur Papel Roto ou encore sur le self titled Hijo Prodigo où prévaut l’aspect mélodique accompagné de la douce voix de Ramon qui vient nous susurrer quelques vers afin de mieux nous charmer. Si vous me permettez la comparaison, une chanson comme Papel Roto fait figure de friandise dont la douceur vient agréablement caresser le palet. Point positif, son excès ne vous fera pas prendre un seul gramme.
D’autres se trouveront entre ces deux feux, et formeront une sorte de jeu subtil entre passages couillus et mélodieux. Ceci concerne des morceaux comme notamment le bon La Cara Oculta De La Luna. Cette chanson est gorgée de mélodies bien senties, on y voit se succéder de manière audacieuse une rythmique couillue et un plan néo classique. Il vous fera décrocher un petit sourire de satisfaction. On retrouve également cette combinaison dans petit Mar De Lagrimas dans laquelle les lignes de chants, bien établies, retranscrivent parfaitement les émotions des paroles.

Au final, El Hijo Prodigo se révèle diversifié, son écoute procure un certain plaisir (ou un plaisir certain) cependant le faste de l’énorme Los Poetas Han Muerto s’achève là. Avalanch ne m’a pas fait sombrer sous la déferlante cette fois-ci. La musique du groupe demeure intelligente et intéressante, mais ses nouveaux charmes ne font guère d’effet sur moi.

Dreamer

0 Comments 29 mars 2006
Whysy

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